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  • La maison verte de Dolto

    Parmi les réalisations qui relèvent de la démarche de l'état providence participatif, la maison verte de Françoise Dolto pourrait figurer en bonne place. Elle en a toutes les caractéristiques.

    • -Structure collective opérant dans le champ social (on n'y produit rien que du capital social).
    • -Participation active mais très peu contraignante des adultes.
    • -Concourt à réduire l'isolement, à la fois des adultes et des enfants.
    • -Règles de fonctionnement régulant intelligemment le vivre ensemble, la combinaison du je et du nous.
    • -Association de moyens publics et de citoyens.
    • -Conforme avec le "subsidiarisme".

    [La maison verte]..."Un lieu de rencontre et de loisirs pour les tout-petits avec leurs parents. Pour une vie sociale dès la naissance, pour les parents, parfois très isolés devant les difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent avec leurs enfants. Ni une crèche ni une halte-garderie, ni un centre de soins, mais une maison où mères et pères, grands-parents, nourrices, promeneuses sont accueillis... et leurs petits y rencontrent des amis." Françoise Dolto

    Liste des maisons vertes

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  • Analyse de l'échec du thème de la société de soin mutuel

    Vous vous souvenez, c'était début 2010, Martine Aubry lançait le thème de la société de soin mutuel. Compte de tenu des réactions très mitigées de la société, on peut rappeler celle de Jacques Julliard (Bisounours et gnia gnia gnia) ou celle de Jacques Attali opposant le soin mutel au respect, ce thème est passé par pertes et profits. Et pourtant c'était une tentative très opportune de développement participatif de l'activité sociale rompant avec le mirage de l'état providence tout puissant. Pourquoi ce thème a t-il fait un tel flop?

    Je vois trois raisons majeures:

    1. -Il s'agit de rompre avec la tradition de notre état social centralisé (Etat Providence) fondé par le sacro-saint CNR (Conseil National de la Résistance) en 1944 et qui a alors actualisé notre contrat social. Toute atteinte à ce système est vécu par la gauche (les gestionnaires des caisses paritaires, qui se vivent comme les gardiens du temple, en particulier) comme une atteinte à l'état social lui-même, alors qu'il s'agit de l'actualiser à nouveau et de l'enraciner populairement.
    2. -Le thème du soin mutuel renvoie à une quasi-Forme de charité propre au centre-droit, à la démocratie chrétienne à laquelle la gauche ne peut s'identifier. Un détour sur la question clé de la gratuité me semble indispensable pour associer l'ensemble des forces solidaires qui peuvent se retrouver dans ce projet de société de soin mutuel.
    3. -En France, on a plus de goût pour les grandes idées et pour chercher le sucre dans le lait chaud que pour les projets terre à terre. Cette question du soin mutuel apparaît donc comme un sujet politique mineur.

    Si cette analyse est juste, il devient alors possible d'imaginer des stratégies permettant de surmonter ces obstacles à cette société de soin mutuel que j'appelle de mes voeux. Je l'appelle de mes voeux parce que la structuration de l'activité sociale, sous la forme d'une mutualisation du travail social, me semble être une des pistes importantes de résolution de l'exclusion qui caractérise notre organisation sociale et que la structuration de l'activité sociale peut à la fois réduire l'isolement et le chômage (Chômage + Isolement  ≡ Exclusion).

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  • Le contrat social et les monnaies locales

    A l'heure où le pouvoir financier dépasse de loin le cadre des états et des pouvoirs politiques internationaux naissants, parler de contrat social a perdu une bonne partie de sons sens. En effet, le contrat social de Jean-Jacques Rousseau est basé sur l'établissement de lois, et donc d'un pouvoir politique, capables de contrecarrer la loi du plus fort qui s'établit spontanément.

    En conséquence, la pemière priorité actuelle de tout chef d'état devrait être de tout faire pour remettre en cohérence le pouvoir politique et le pouvoir économique sur la zône du monde dont il a la charge (par exemple, sur un plan international, peser de tout leur poids, aussi faible soit-il, pour que se tienne un nouveau Bretton Woods, sur un plan national, encourager les initiatives relocalisantes comme l'est le principe de coopérative municipale). Le principe de subsidiarité me semble être un minimum pour que le contrat social puisse reprendre du sens, mais les coups de menton protectionistes on nationalistes négligeant les forces en présence sont vouées à l'échec du fait de cette croyance aveugle dans un volontarisme délirant.

    Le système monétaire international est inexistant, presque tout le monde en convient. Les parieurs/prêteurs ont le champ libre pour imposer leurs règles sur les marchés, privant ainsi les élus d'une bonne part de leurs pouvoirs à élaborer et entretenir un quelconque contrat social. Il n'est donc pas surprenant que la loi du plus fort, ainsi que l'avait si justement ramarqué Rousseau, s'impose partout. En attendant ques nos élus se remettent à l'oeuvre pour redonner vie à nos contrats sociaux, il nous reste quelques marges de manoeuvre locales pour échapper à la dictature des marchés (ou plus précisément des rentiers). Parmi ces moyens, la mise en circulation de monnaies locales (le local étant ici l'état) en cohérence avec le pouvoir politique pour fluidifier l'activité du domaine social me semble être pertinent, dès lors que les critères retenus ne soient pas ceux du profit. Le principe d'une monnaie fondante me semble avoir toutes les qualités requise.

    Dès que les pouvoirs politiques et les pouvoirs financiers seront remis en phase, ces monnaies parallèles ne présenteront plus beaucoup de légitimité, il sera à nouveau possible de discuter de la pertinence de telle ou telle politique économique. Les discussions entre libéraux et keynésiens (ou plutôt leurs descendants néochartalistes) pourront reprendre. Cette discussion est presque sans objet aujourd'hui, tant que le contrat social n'aura plus aucun sens. Retour à Tous les articles

  • Les Voisins Solidaires

    Nul doute que l'association des Voisins Solidaires est une tentative spontanée de structuration du domaine social que j'appelle de mes voeux. C'est tout à fait le type de démarche attendu par l'Etat Providence Participatif. Il s'agit de la création d'une institution par le bas. Le vecteur de la fête des voisins dont le succès est grandissant semble indiquer que cette institution "sauvage" en gestation a toutes les chances de réussir, c'est en tout cas ce que je lui souhaite.

    Et moi, qu'est-ce que je fais dans l'affaire, je me croise les bras? Ben non, d'abord, je soutiens l'initiative et je travaille à consolider, depuis environ 1990, le cadre conceptuel sur lequel cette initiative peut s'appuyer, ensuite j'y participe, mais ça c'est mes oignons. Retour à Tous les articles