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Le contrat social et les monnaies locales

A l'heure où le pouvoir financier dépasse de loin le cadre des états et des pouvoirs politiques internationaux naissants, parler de contrat social a perdu une bonne partie de sons sens. En effet, le contrat social de Jean-Jacques Rousseau est basé sur l'établissement de lois, et donc d'un pouvoir politique, capables de contrecarrer la loi du plus fort qui s'établit spontanément.

En conséquence, la pemière priorité actuelle de tout chef d'état devrait être de tout faire pour remettre en cohérence le pouvoir politique et le pouvoir économique sur la zône du monde dont il a la charge (par exemple, sur un plan international, peser de tout leur poids, aussi faible soit-il, pour que se tienne un nouveau Bretton Woods, sur un plan national, encourager les initiatives relocalisantes comme l'est le principe de coopérative municipale). Le principe de subsidiarité me semble être un minimum pour que le contrat social puisse reprendre du sens, mais les coups de menton protectionistes on nationalistes négligeant les forces en présence sont vouées à l'échec du fait de cette croyance aveugle dans un volontarisme délirant.

Le système monétaire international est inexistant, presque tout le monde en convient. Les parieurs/prêteurs ont le champ libre pour imposer leurs règles sur les marchés, privant ainsi les élus d'une bonne part de leurs pouvoirs à élaborer et entretenir un quelconque contrat social. Il n'est donc pas surprenant que la loi du plus fort, ainsi que l'avait si justement ramarqué Rousseau, s'impose partout. En attendant ques nos élus se remettent à l'oeuvre pour redonner vie à nos contrats sociaux, il nous reste quelques marges de manoeuvre locales pour échapper à la dictature des marchés (ou plus précisément des rentiers). Parmi ces moyens, la mise en circulation de monnaies locales (le local étant ici l'état) en cohérence avec le pouvoir politique pour fluidifier l'activité du domaine social me semble être pertinent, dès lors que les critères retenus ne soient pas ceux du profit. Le principe d'une monnaie fondante me semble avoir toutes les qualités requise.

Dès que les pouvoirs politiques et les pouvoirs financiers seront remis en phase, ces monnaies parallèles ne présenteront plus beaucoup de légitimité, il sera à nouveau possible de discuter de la pertinence de telle ou telle politique économique. Les discussions entre libéraux et keynésiens (ou plutôt leurs descendants néochartalistes) pourront reprendre. Cette discussion est presque sans objet aujourd'hui, tant que le contrat social n'aura plus aucun sens. Retour à Tous les articles

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