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Le Compte Engagement Citoyen, l'Etat Providence Participatif par petits bouts

Petit à petit, quelques uns des principes de l'Etat Providence Participatif, ou de la mutualisation du travail social, se retrouvent dans des lois sociales partielles. Cette fois, c'est au moyen de la reconnaissance du bénévolat par un Compte Engagement Citoyen (CEC) ouvrant des droits à de la formation payée par l'état. C'est tout à fait ce que je défendais dans le projet de contrat mixte ou de mutualisation du travail social:

....Je souhaite enfin pouvoir bénéficier de temps de formation pris en charge par la collectivité (l'état providence investisseur dans le domaine social... 

Jusqu'à 20 heures de formation pourront être acquises avec ce CEC en contrepartie de 6 mois de service civique ou 200 heures de bénévolat reconnu.

Il s'agit ici d'une des modalités du plan plus général de mutualisation du travail social que je propose, d'autant que même les retraités sont concernés par ce dispositif. Mais on est encore loin de pouvoir vraiment engager une organisation, une banalisation et une reconnaissance du travail social tout au long de la vie active (pourquoi pas de 9 à 99 ans!) telle que je le souhaiterais et surtout comme il me semblerait nécessaire de le faire. J'ai passé en revue quelques uns des besoins dans une série de billets précédents, sur l'accompagnement des malades d'Alzheimer, de parkinson, les handicapés, les délinquants, les enfants, les personnes âgées (p81 de ce document d'archive). 10% du temps actif de chacun ne serait pas de trop. Mais c'est surtout d'une vue d'ensemble dont on aurait besoin (comme celle que je propose pour le travail social, mais il faudrait aussi, et peut-être même en priorité, accompagner la mutation du travail, par exemple avec les coopératives municipales de Jean Zin), à l'heure où un revenu de base semble se dessiner mais sans que nous sachions trop quoi en faire.

 

Remarque sur le Revenu de base. Il me semble que la question de la redistribution de ce revenu par les bénéficiaires est trop ignoré dans les débats et dans les plans de mise en place. A l'heure où les outils favorables à une telle redistribution n'ont jamais été aussi performants, il est bien dommage de ne pas y penser pour le RdB. La loi peut aider ou favoriser cette redistribution vers deux cibles: la précarité et les projets. Ainsi, ceux qui percevraient ce RdB et qui n'en ont pas vraiment besoin pourraient le rediriger, vers des personnes en difficulté ou des projets. Il suffirait d'un tout petit coup de pouce apporté par la loi (par exemple, ce revenu redistribué sortirait directement du revenu imposable) et des plateformes d'accompagnement. En outre, une telle démarche contribuerait à construire une "validation sociale" de ce RdB. Ce point de la validation sociale est au cœur de la polémique qui a lieu entre les pour et les contre. Les contre (comme Harribey) reprochent au RdB de ne s'appuyer sur aucune théorie de la valeur digne de ce nom, et les pour (comme Mylondo) avancent que toutes nos actions, y compris jouer à la belotte avec des amis, sont socialement validées. 

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