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  • La Maison des Sources, un lieu adapté aux "inadaptés". Un ilôt de résistance à la perversion insertionniste.

    C'était dans le 7 à 8 du 11 novembre 2012, la Maison des sources  est un lieu qui est adapté aux personnes "faibles", "inadaptées", "inemployables" selon notre contrat social excluant et compétitif actuel. Marie Noëlle Besançon, la psy qui a fondé ce lieu a mis en pratique les préconisations que Patrick Declerck formule dans son livre "Les naufragés", à savoir adapter les lieux et les conditions de fonctionnement aux capacités des personnes. Une initiative remarquable qui j'espère va inspirer de nombreuses autres initiatives, en particulier autour des GEM (Groupe d'Entraide Mutuelle). Coup de chapeau à Marie Noëlle pour avoir ainsi su placer concrètement le faible au centre de la Maison des sources et lui permettre ainsi de contribuer à sa mesure.

    On est loin de l'utopie reinsertionniste si courante dans les services sociaux et que dénonce si clairement Patrick Declerck, ce qu'il nomme le Graal des services sociaux. Le lâcher prise des "normaux" qui ouvrent leur regard sur les faibles et leur liberté est émouvant comme une naissance au monde. De mon point de vue, le témoignage qui en rend le mieux compte est Alexandre Jollien dans son éloge de la faiblesse.

    Peut-on rêver que l'esprit qui fonde les GEM et cette réalisation plus complète de la Maison des sources puisse gagner l'ensemble de notre contrat social, à savoir adapter nos conventions sociales, notre contrat social, aux réalités d'autonomie des personnes, ce qui n'est en rien contradictoire avec l'accent mis sur ce développement de l'autonomie (c'est d'ailleurs ce qui se pratique à la Maison des sources où la formation et le champ d'action des membres s'étend au fur et à mesure que leurs capacités qui fondent leur autonomie s'accroissent). On a là une piste de croissance (celle de l'autonomie des personnes) infinie, profitable à tous, inclusive.

    Marie-Noëlle Besançon est aussi la présidente de l'association IAF (les invités au festin, osons une psychiatrie citoyenne!) qui vise à étendre l'expérience de la Maison des Sources.

  • La gauche dans le rôle de l'idiot utile aux plus aisés sur la TVA de substitution.

    Je ne résiste pas à l'envie de reproduire ce graphique très parlant sur les contributions:

     

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     On peut y voir clairement que les contributions sur la consommation baissent avec le niveau de revenus, ce qui semble logique du fait de la diversification de l'emploi de l'argent dès qu'on en a un peu plus que le minimum. On peut surtout y voir la baisse considérable de cotisation sociale des très aisés et aussi dans une moindre mesure des classes aisées. Si on se demandait pourquoi la droite n'avait pas mis en place la TVA sociale (TVA de substitution) demandée par les entrepreneurs qui sont d'habitude leurs clients, il ne faut pas chercher plus loin. La droite a lâché les classes moyennes et laborieuses pour le plaisir des plus aisés. Les très riches doivent mourir de rire de voir les plus à gauche et Fabius défendre ainsi si vaillamment leurs intérêts. Il est de plus en plus probable que la gauche échoue dans sa volonté de redresser l'emploi.

     

  • Urgent, trouver des places aux gestionnaires des caisses paritaires qui soient utiles aux travailleurs et à l'emploi.

    La charrue risque d'être mise avant les boeufs concernant le choc de compétitivité prôné par Louis Gallois. Il n'a pas pensé aux nombreux gestionnaires des caisses paritaires qui voient leurs places menacées. Parmi eux, on compte de nombreux cadres des organisations syndicales qui ne vont certainement pas se laisser faire sans combattre. Déjà les derniers temps, ils ont tout tenté pour réduire l'impact du coût du travail sur la compétitivité et en conséquence, sur l'emploi. Maintenant que Louis Gallois qui dispose d'une crédibilité importante l'a fait, ils vont en être réduits au combat et on peut s'attendre à de nombreuses actions de leur part visant à décrédibiliser ce rapport dans les prochains jours.

    Pris de court, le gouvernement tente de désamorcer cette bombe en allouant un crédit d'impôt aux entreprises, plutôt qu'en opérant un transfert ou une substitution de contribution du travail vers les impôts directs et indirects et sur l'imposition du transfert de patrimoine.

    Quelques gros inconvénients au choix opéré. Le premier, c'est que c'est un choc ...à retardement, parce qu'il va bien falloir 18 mois pour qu'il commence à entrer en vigueur, puisqu'un crédit d'impôt on l'obtient, éventuellement, après l'exercice, comme quand on fait des travaux d'économie d'énergie dans sa maison. Ensuite, ça va créer de la papperasse et des tas de contrôles, donc une complication supplémentaire qui va profiter aux grosses entreprises qui peuvent mobiliser les moyens de traiter cette complexité. D'un point de vue de la justice sociale, c'est pas terrible, les plus aisés ne seront pas affectés (ce sont des rentiers qui ne contribuent presque pas aux caisses), contrairement à l'option de la TVA de substitution assorti d'un crédit d'impôt unique pour le premier 1/3 des revenus les plus bas, ainsi qu'on peut le comprendre sur ce graphique. Si on ne peut "euthanasier les rentiers", selon la formule choc de Keynes, au moins peut-on les faire contribuer plus à l'état social!

    Il serait peut-être temps de penser à redonner aux cadres syndicaux des places dans un organisme où il n'auront pas à jouer leur place contre l'emploi. Par exemple, le CESE, la troisième chambre (les deux autres étant le sénat et la chambre des députés) pourrait probablement en accueillir un certain nombre. Ils pourraient vraiment se pencher sur les conditions de travail dans les entreprises et la formation, contribuer à des projets de lois favorisant la co-gestion ...domaines où il y a du grain à moudre. Les syndicats seraient quand même plus légitimes que les grands cabinets de com (au services de grandes firmes et d'intérêts particuliers) pour apporter leur grain de sel  et alimenter les députés en projets de lois.