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Urgent, trouver des places aux gestionnaires des caisses paritaires qui soient utiles aux travailleurs et à l'emploi.

La charrue risque d'être mise avant les boeufs concernant le choc de compétitivité prôné par Louis Gallois. Il n'a pas pensé aux nombreux gestionnaires des caisses paritaires qui voient leurs places menacées. Parmi eux, on compte de nombreux cadres des organisations syndicales qui ne vont certainement pas se laisser faire sans combattre. Déjà les derniers temps, ils ont tout tenté pour réduire l'impact du coût du travail sur la compétitivité et en conséquence, sur l'emploi. Maintenant que Louis Gallois qui dispose d'une crédibilité importante l'a fait, ils vont en être réduits au combat et on peut s'attendre à de nombreuses actions de leur part visant à décrédibiliser ce rapport dans les prochains jours.

Pris de court, le gouvernement tente de désamorcer cette bombe en allouant un crédit d'impôt aux entreprises, plutôt qu'en opérant un transfert ou une substitution de contribution du travail vers les impôts directs et indirects et sur l'imposition du transfert de patrimoine.

Quelques gros inconvénients au choix opéré. Le premier, c'est que c'est un choc ...à retardement, parce qu'il va bien falloir 18 mois pour qu'il commence à entrer en vigueur, puisqu'un crédit d'impôt on l'obtient, éventuellement, après l'exercice, comme quand on fait des travaux d'économie d'énergie dans sa maison. Ensuite, ça va créer de la papperasse et des tas de contrôles, donc une complication supplémentaire qui va profiter aux grosses entreprises qui peuvent mobiliser les moyens de traiter cette complexité. D'un point de vue de la justice sociale, c'est pas terrible, les plus aisés ne seront pas affectés (ce sont des rentiers qui ne contribuent presque pas aux caisses), contrairement à l'option de la TVA de substitution assorti d'un crédit d'impôt unique pour le premier 1/3 des revenus les plus bas, ainsi qu'on peut le comprendre sur ce graphique. Si on ne peut "euthanasier les rentiers", selon la formule choc de Keynes, au moins peut-on les faire contribuer plus à l'état social!

Il serait peut-être temps de penser à redonner aux cadres syndicaux des places dans un organisme où il n'auront pas à jouer leur place contre l'emploi. Par exemple, le CESE, la troisième chambre (les deux autres étant le sénat et la chambre des députés) pourrait probablement en accueillir un certain nombre. Ils pourraient vraiment se pencher sur les conditions de travail dans les entreprises et la formation, contribuer à des projets de lois favorisant la co-gestion ...domaines où il y a du grain à moudre. Les syndicats seraient quand même plus légitimes que les grands cabinets de com (au services de grandes firmes et d'intérêts particuliers) pour apporter leur grain de sel  et alimenter les députés en projets de lois.

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