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Retraites flottantes par points

Si nous souhaitons éviter tout conflit de génération lié aux retraites, alors nous devons faire preuve de solidarité. Dans cette optique je propose comme principe général que le revenu moyen des retraités soit égal à celui des actifs moins les charges professionnelles (ou un autre multiple des frais professionnels ou d'autres coûts auxquels un retraité n'a pas à faire face mais qu'un actif doit assurer, c'est l'idée):

Retraite moyenne = Revenu salarié moyen - Frais professionnels moyens. Un minimum retraite serait calculé de la même façon à partir du SMIC en vigueur.

Il est établi que ce sont les revenus actuels qui financent les retraites actuelles. En dehors de la dette que j'écarte par principe parce qu'elle ne peut servir que pour le court terme pour faire face aux aléas, les sources de financement des retraites peuvent se situer à différents points du circuit économique. Travail, capital, revenus, consommation. Ma préférence va pour une répartition entre consommation (TVA sociale) et revenus (tous les revenus mis sur un pied d'égalité, y compris ceux des retraités). Au cours de son parcours professionnel, on cumulerait des points retraite directement liés au salaire (il va de soi que les régimes actuels fusionnent (répartition et complémentaires, public et privé) en un régime unique dans cette optique). La retraite serait calculée à partir du nombre de points cumulés, du nombre moyen de points de l'ensemble des retraités et du salaire moyen en cours, de façon à ce que la retraite soit en accord avec le principe ci-dessus.

L'équilibre budgétaire reposerait sur l'âge minimum de départ à la retraite et sur les taux de prélèvements directs et indirects affectés au paiement des retraites.

Un tel système ne serait jamais en déficit, il ne verrait jamais la situation abérrante actuelle où le revenu moyen de retraite dépasse le revenu moyen actif. Il ne créerait pas de tension entre retraités et actifs parce qu'il est basé sur un principe équitable et légitime. Il favoriserait le travail en ne chargeant pas l'entreprise et en taxant tous les revenus au même niveau, quelles que soient leurs origines.

Est-ce trop simple?

 

L'approche de Michel Husson: dégager des ressources supplémentaires il y évoque le lien de solidarité intergénérationnel proposé ici, mais n'est pas pour.

Commentaires

  • Bon, bon ! Des revenus moyens, nets de frais, pour des pensions moyennes, éventuellement imputées de cotisation retraite.
    Le tout en moyenne, n'est-ce pas.
    Et tu calcules ça comment, dans la "vraie vie" individu moyen par individu moyen ?

    Tu nous refais un calcul moyen par individu ou du recrée des iniquités... moyennes ?

    Ou tu nous fais un calcul sur les revenus fiscaux (qui sont justement net de frais) avec un abatement de DIX pour frais pour tout le monde comme c'est le cas.
    Que du coup tout le monde est payé net de 90 % d'un brut, en activité ou en retraite.

    Tu trouves comment le quasi-doublement des pensions de retraite à verser, dans cette hypothèse, chef !

    Sans ça, c'est intéressant, parce que c'est justement le principe qui prévaut dans la fonction publique, chez EDF et quelques autres (SNCF, RATP, Postes... etc.) qui sont largement déficitaire qu'on en appelle même les cotisants du régime général (et le kontribuable) à payer la différence (problème toujours pas régler par la réforme actuelle, ni la suivante...

  • En somme, c'est moyen!
    La principale idée, c'est que les revenus des retraités soient indexés sur les revenus salariés du moment et la moindre des choses, c'est que ces revenus soient inférieurs au moins des frais professionnels. Le principe peut être piloté plus ou moins à droite ou plus ou moins à gauche puisque la valeur du point est revu chaque année par l'AN en fonction des projections économique de l'année à venir. De même que l'étalement en fonction des points peut aussi être applati ou pas. Dès lors que tu fiscalises entièrement les ressources (directes et indirectes)tu peux budgéter, est-ce que l'éducation nationale est en déficit?

  • Je te laisse avec tes équations budgétaires.
    J'attends toujours de toi que tu nous causes de "participations actives et solidaires", après je te mettrais des chiffres pour savoir si il y a égalité entre dépenses et recettes, ou économies et absences de recettes.
    Pour le moment, tu joues sur une autre planète.

    En te signalant que les minimums sociaux et fiscaux sont déjà fixés par le Parlement, via des indexations sur les prix.
    Et que chaque année, il en reste moins aux retraités que l'année précédente, comme si les parlementaires étaient tous atteints d'autisme artithmétique.

    Alors continue de rêver, hein, à en rajouter une couche de plus...

  • Bonjour, et bonne année!
    Je vois que tu as repris ton activité bloguesque. J'avais un peu délaissé ton blog, je l'avoue. Je vais m'inscrire au flux RSS, ce sera plus prudent, pour ne rien louper.
    Je ne sais pas si les frais professionnels des salariés sont élevés. Le transport, pour certains. Mais si on habite à la campagne, on aura toujours besoin de la voiture pour la moindre petite course, du genre de celle qu'on faisait en rentrant ou entre midi et deux.
    Le revenu dépend de tellement de choses aussi. Le niveau de vie d'un retraité est augmenté du fait qu'il possède son logement, par exemple.
    Quant à définir un revenu moyen de sorte que celui des retraités ne dépassé pas celui des actifs, bon courage. La retraite n'est pas vue comme un prélèvement sur l'économie, mais comme un droit payée par des cotisations. Il faut donc une retraite proportionnelle. Elle est vue comme devant maintenir le niveau de vie aussi.
    On peut tourner le problème dans tous les sens, on en revient à l'équation budgétaire. L'Etat prélève plus de 50% de la création de valeur. La tendance est à l'augmentation. Comment freiner cette tendance, en préservant notre système sociale?
    On en revient aussi au thème de la croissance, puisque c'est un moyen d'assurer un bon niveau de protection social. Mais la croissance n'est-elle pas freinée au-delà d'un seuil de prélèvements?
    Pour ce qui est de la décroissance ou d'une autre croissance, tu as pu lire mes commentaires chez Jean Gadrey.

  • Bonne année à toi aussi.
    Oui, tu as raison, la retraite est en effet vue comme une épargne, un droit acquis et en effet, la démarche que je propose est différente, elle s'appuie sur le fait que ce sont bien les richesses produites aujourd'hui qui paient les retraites d'aujourd'hui. Je propose donc un mécanisme de solidarité entre actifs et retraités. Cette logique me semble quand même moins alambiquée que le système actuel.
    Pour ce qui est de la croissance, j'ai lu le livre de Jean Gadrey et je le trouve très convaincant. En fait il ne propose pas de sortir du progrès comme pas mal de décroissantistes. Il faut bien reconnaître que pas mal de dégâts collatéraux (écologiques, sanitaires, sociaux, climatiques...) ne sont pas intégrés dans les coûts. C'est quand même la croissance pour moi et les frais pour tous. L'écologie peut apporter cette notion de système et de coût global qui fait défaut.

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