L'ambulatoire pour la naissance à la moulinette de l'État Providence Participatif
C'est peut-être le début d'une série "à la moulinette de l'État Providence Participatif (EPP)" on verra bien si cette série a du souffle ou pas. Il s'agit de tenter d'analyser ce que l'EPP pourrait apporter à des sujets d'actualité. L'ambulatoire pour la naissance et pour de nombreux autres cas est un sujet d'actualité, il est justifié par un besoin de réduction des dépenses de santé, en particulier à l’hôpital, sans pour autant perdre en qualité, voire améliorer la situation.
A quoi sert la petite semaine que la maman et le nouveau-né passent à l'hôpital? Cette durée pourrait-elle être réduite?
Pour tous les cas qui ne présentent pas de risque de santé particulier, c'est à dire la très grande majorité des cas, il serait envisageable de réduire cette durée à 2 jours. Toutefois, cette petite semaine est aussi mise à profit pour que les parents apprennent à s'occuper de leur enfant. L'hôpital joue donc aussi un rôle d'apprentissage. C'est sur ce volet que l'EPP pourrait apporter sa contribution selon un schéma mixte professionnels/volontaires avec un ratio de 1 pour 10 ou 20. Ou bien selon un schéma d'agrémentation comme c'est pratiqué par les fédérations associatives (par exemple la randonnée où les encadrants sont tous bénévoles et formés par les fédérations).
Sur les environ 800 000 naissances par an, il doit être possible de libérer 2 jours, soit une économie de 800 000x2x200(environ 200€ pour une journée d'hôpital)=320M€. C'est un peu simpliste comme approche du fait qu'en économie, il y a de nombreux vases communicants et caractères systémiques.
Il y a très certainement besoin de débattre des autres aspects d'un dispositif qui mutualiserait ainsi l'initiation du volet sanitaire de l'art d'être parent. On peut verser à ce débat le fait qu'autrefois la plupart des naissances avaient lieu à la maison, ce qui posait quand même de gros problèmes pour les accouchements difficiles et pour lesquels l'hôpital apporte une grande amélioration. L'apprentissage se faisait avec les proches et les quelques conseils des médecins et des sages-femmes. Un accouchement à l'hôpital un peu plus ambulatoire et une mutualisation de l'apprentissage comportant une formation me semblerait être un bon système, répondant aux diverses nécessités.
En ce qui concerne l'évaluation du gisement d'emplois sociaux de l'EPP, si on compte 800 000 x2/200 (1 ETP c'est environ 200 jours par an) on aboutit à 8 à 10000 emplois ETP (Equivalent temps plein), soit environ 100 000 emplois à 10%ETP (les 10% d'un ETP requis par l'Etat Providence Participatif à un de ses participants).