Reconstruire après Xynthia
Un peu d'actu au sujet de la destruction programmée des maisons en Vendée. De quoi je me mèle? C'est que cette situation est en train de partir en vrille. Un certain nombre de personnes sont soulagées, alors que d'autres s'accrochent légitimement, non seulement à leur maison, mais aussi au cadre, au voisinage, aux souvenirs. Alors il m'est venue une idée qui n'est peut-être pas à propos, vous en jugerez.
Plutôt que mettre l'accent sur la destruction, il me semble possible de le déplacer sur la reconstruction. Pour chaque zône concernée, ce serait bien le diable si on ne pouvait trouver un terrain pas trop éloigné des terres inondables, mieux situé vis à vis de ces risques pour proposer une reconstruction plus ou moins à l'identique, mais en mieux. Ce terrain pourrait ne pas être constructible selon le plan actuel d'occupation des sols, mais dans une telle situation exceptionnelle, on pourrait activer une procédure exceptionnelle. Les terres inondables peuvent redevenir non constructibles et les nouveaux terrains choisis pour la reconstruction le devenir. Ce serait finalement un échange et pas une nouvelle création de zône constructible.
Pour ce qui est des constructions, elles pourraient servir de base au lancement de maisons modèles à énergie positive ou au moins neutres. Il y a des fonds pour ça et ce serait une très bonne occasion de les mettre en oeuvre. Les 250 000 Euro en moyenne devraient très largement permettre de réaliser ce plan et on peut même parier que le coût sera nettement moindre si on s'affranchit des surcoûts immobiliers et qu'on s'en tient au coût des constructions. Bien entendu, on n'obligerait pas les gens dont les maisons seront détruites à venir dans ces nouvelles constructions, mais elles pourraient y trouver avantage et intérêt, surtout si on a la bonne idée d'associer les personnes concernées à la définition du chantier.
Voilà, c'est une proposition qui peut réconcilier les points de vue à moindre coût tout en promouvant la construction de maisons économes en énergie.
Commentaires
Tant que c'est consuel, pourquoi pas.
Ce qui m'étonne, c'est que personne n'ait pensé jusque-là à rehausser lesdites maisons... Suffit pourtant pas de grand chose : quelque pillotis et du remblai pour rattraper les niveaux.
J'ai bien construit un entrepôt grande hauteur (25 mètres), charge de 24 tonnes au m², sur des marnes vertes (l'horreur géologique de tout bon architecte qui se respecte) qui servaient à l'Empereur Julien pour alimenter en eau les termes de Lutèce...
C'était soit ça, soit du remblai non compacté le long de la Seine. Le choix a été vite fait !