Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le poids de l'institution et de la culture.

On me demande parfois pourquoi je ne mets pas en application la pluriactivité que je préconise ici sous la forme d'un état providence participatif. La réponse est assez simple: que je le fasse ou non ne changera rien au monde qui nous entoure (Sur le peu de temps libre que j'ai, je le fais ou l'ai fait pour du soutien scolaire, du voiturage de sportifs en herbe, de la garderie d'handicapé...). Imaginons que je réussisse à monter un projet comme Jean-Baptiste Godin avait su le faire en son temps avec son familistère. Ce sera une belle aventure et elle finira comme le familistère de Godin, aux oubliettes ou bien en musée, ce qui revient à peu près au même. Sans un soutien institutionnel, sans une norme culturelle, tout projet social est voué à l'oubli, aussi bien construit soit-il.

J'aime à citer l'expérience d'Azouz Begag rapportée dans son excellent livre "Le gone du Chaâba". Le Chaâba est une sorte de petite communauté du Nord Afrique avec un chef respecté. En France elle est hors de son milieu "naturel", c'est à dire quelle n'est pas soutenue institutionnellement ni culturellement. Ce que raconte Azouz dans ce livre, c'est la vie dans la banlieue lyonnaise et l'inexorable disparition d'un petit Chaâba dont son père était le chef. Il a suffit qu'une femme mette en question l'autorité du chef pour que le Chaâba se dissolve rapidement dans l'environnement individualiste. Pourtant, la structure du Chaâba est une structure éprouvée, très ancienne, et les participants au Chaâba d'Azouz Bégag n'étaient pas des amateurs, ils portaient la culture du Chaâba. cqfd.

Voilà pourquoi ma démarche est politique, c'est à dire qu'elle vise à s'inscrire dans la loi et dans les institutions afin de ne pas être la xième tentative marginale vouée à l'oubli de recréer des solidarités dans notre société qui se découd . Je pense en particulier aux SEL (Système d'échange local). Leur place institutionnelle entre l'entraide et le travail au noir est si mince que leur succès serait assurément leur perte. Je pense au projet SOL qui a si peu défini son champ d'action qu'il risque d'avoir le même sort.

Avoir un appui institutionnel n'est pas suffisant, encore faut-il que chacun y trouve son compte. Par exemple, les Scop ont bien un cadre légal. Pourquoi ne se développent-elles pas plus? Il s'agit d'entreprises productives qui ont tenté d'intégrer des normes sociales et solidaires et pratiquant l'égalité entre les membres. Dans les Scop, celui qui se défonce finit par trouver qu'il n'est pas assez reconnu par rapport à celui qui bosse moins et qu'il finit par ressentir comme un parasite et qui pourtant gagne autant que lui. A la fin, personne ne fait plus rien par crainte d'en faire plus que le collègue, le moins-faisant emporte le morceau. Une structure doit pouvoir apporter une reconnaissance équitable pour perdurer, ou/et avoir un système de direction assez fort et légitime capable de faire appliquer les règlements et règler les conflits de façon acceptable. Il doit pour celà être appuyé par les institutions et correspondre à une norme sociale ou culturelle .

Le projet que je propose ne présuppose pas de structure particulière , il pose un principe de pluriactivité et un principe de marché social encadré et soutenu par la loi et sur lequel les structures les mieux adaptées pourront se développer. Pas de doute que la maîtrise de l'agenda devrait y jouer fortement!

Commentaires

  • Pas faux tout ça !
    La Scop reste confidentielle, car c'est l'héritière du XIX° siècle utopique : "un homme, une voix" (tout comme le mutualisme qui continue de s'étioler, hors les assurances, mais seulement si elles sont adossées à une volonté capitalistique : exemple : Bébéar qui part d'une mutuelle bretonne et finit par léguer AXA).
    Autrement dit, c'est la "faillite démocratique".

    Le Chaâba, c'est l'inverse : c'est la "faillite de l'autocratie" !
    Mais cette faillite là a du mal à s'étendre là où elle devrait, c'est-à-dire la "technocratie" (qui est basée sur le "mérite putatif", très Napoléonien).

    Les SEL (et SOL) ne peuvent pas prospérer pour les raisons que tu indiques.

    Quand à fournir un "cadre légal" à la "participation solidaire", forcément, ce sera pour mieux la contraindre.

    Bref, on tourne en rond, me semble-t-il !

  • Non, je ne crois pas qu'on tourne en rond, LA Liberté c'est un concept métaphysique, mais la liberté concrète suppose des règles d'action collectives. Tu vois bien que la loi 1901 sur les associations a permis à celles-ci de se développer. Tu vois bien que les entreprises ont un cadre légal, ainsi que la famille, la propriété etc...
    Sans cadre légal, je ne vois pas comment le projet solidaire que je défends aurait la moindre chance de se développer.

  • Mon ami....

    Tu tombes dans le piège !

    Comment faisaient les gens depuis, aller, disons - 5000 ans Jésus Christ à l'année 1901 ?

    Et toi tu en veux encore une couche depuis ton petit 1901 à 2008 ?
    Mais il est où le progrès ?
    Elle est où la Liberté ?

    Dans un truc où on te dit : faut déclarer ci, faut cocher la case là, faut écrire ceci, il faut dire ça ?
    Tu rêve ou c'est un cauchemard ?

    Parce que le coup d'après (ça s'est passé en 1996 après les précisions de la jurisprudence du Conseil d'Etat, pas kon les meks, ils ont attendu que les juges fassent le boulot pour légiférer et "faire une Grande réforme"), on nous a dit, une fois-ci une fois-ça, bé attention, si tu ne réunis pas les critères des "4 P" (Prix, Produit, Public, Profit) je te taxe un max : IS, TP et TVA !

    Mais on est où, là dans l'association de bénévole loi de 1901 ?

    Dans un état fliqué qui te demande des comptes et taxe tes activités bénévoles quand ça lui chante !
    Bien loin de ce que tu crois être la "liberté reconnue par les textes" !
    Mais plutôt l'inverse...

  • @ Michel

    "La liberté c'est un concept métaphysique" écris-tu.

    Ah bon.
    Et si la liberté relevait de la parapsychologie ? Exemple :
    "Je pense à ce que les autres pourraient penser de ce que je pense qu'ils ne penseraient pas".

    Ca ne t'inspire pas ?

  • Bin oui, et je ne suis pas le seul: tiré de Wikipedia:
    "La question de la liberté peut être considérée comme une question métaphysique par excellence dans la mesure où elle concerne le statut de l'être humain au sein de la nature."
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Perte_de_libert%C3%A9

  • Mais ce n'était pas une critique. Seulement une interrogation.

    Je pense que le mot "liberté" a une telle envergure, qu'il ne peut pas se définir simplement.
    D'ailleurs j'observe, à te lire, que Wikipedia évoque "la question de liberté".

    Mais le mot seul fait rêver, n'est ce pas ?

  • Il y a certainement des pays où il fait vraiment rêver!
    Il y a une trentaine d'années (environ), la philosophie et la physique se sont rejointes sur la question de la liberté. C'est une révolution et l'aboutissement d'une querelle ancestrale entre les déterministes et les autres qui est passée presque inaperçue. Jusque là, la physique était déterministe. C'est à dire qu'elle n'avait pas besoin de faire appel au concept de liberté, tout était mécanique, les causes engendrant des effets. Seule notre limitation en connaissance des lois qui régissent les évènements et le manque de précision de l'état du système à un moment donné nous limitaient dans nos capacités de prévision. Un jour viendrait où on pourrait tout prédire, c'était du moins théoriquement possible. Et puis voilà, vers les années 70, la théorie du chaos s'est imposée et montre que les systèmes complexes ne peuvent être prédits au-delà d'un certain temps. Par exemple, même si on avait toutes les données météo et toutes les lois de comportement, on ne pourrait pas prédire le temps au-delà d'une semaine (environ). Notre limite de prédiction (horizon des prédictions) n'est pas dû à notre ignorance mais à la nature même des systèmes complexes. Le concept de liberté trouve un fondement dans cette théorie du chaos. C'est un grand évènement qui fait passer la liberté de la métaphysique à la physique.
    Bon, et ça change quoi au prix de la botte de radis? Est-ce que ça peut rapporter beaucoup de copains? Va savoir?

  • ...? Ca peut engendrer des heures et encore des heures de conversation. Je trouve le mot "conversation" plus serein que le mot "discussion".
    Mais quelle évasion ! Quel cheminement !

  • Je voulais ajouter qu'on ne peut pas avoir qu'une vision mécaniste de l'univers.

  • @ Jasmin : Moi non plus !
    Mais c'est trop long à expliquer.
    Biz

  • Un petit extrait de ce débat sur le déterminisme (obsolète aujourd'hui depuis la théorie du chaos) par un de ses champions, le célèbre mathématicien Laplace:
    « Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur, et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. L'esprit humain offre, dans la perfection qu'il a su donner à l'astronomie, une faible esquisse de cette intelligence. Ses découvertes en mécanique et en géométrie, jointes à celles de la pesanteur universelle, l'ont mis à portée de comprendre dans les mêmes expressions analytiques les états passés et futurs du système du monde. En appliquant la même méthode à quelques autres objets de ses connaissances, il est parvenu à ramener à des lois générales les phénomènes observés, et à prévoir ceux que les circonstances données doivent faire éclore. »
    — Pierre-Simon Laplace, Essai philosophique sur les probabilités (1814)
    Ou encore: «M. Arago avait une anecdote favorite. Quand Laplace eut publié sa Mécanique céleste, disait-il, l'empereur le fit venir. L'empereur était furieux. " ? Comment, s'écria-t-il en apercevant Laplace, vous fait tout le système du monde, vous donnez les lois de toute la création et dans tout votre livre vous ne parlez pas une seule fois de l'existence de Dieu ! Sire, répondit Laplace, je n'avais pas besoin de cette hypothèse."»

    Un article sur le brillant H. Poincarré qui parle de tout ça (déterminisme, chaos, liberté): http://www.annales.org/archives/x/poinc.doc

  • @ Jasmin : Je reprends ! J'étais à la bourre ce matin.

    "On ne peut pas avoir qu'une vision mécaniste de l'univers" nous dis-tu.
    Et j'imagine que dans ton propos, ce n'est pas seulement la théorie du chaos qui te fais l'affirmer, ni même la petite place de liberté tracée dans nos coeurs et notre esprit coincée par notre condition humaine.
    La liberté... c'est une chose difficile.
    Qu'assez peu comprend.

    Ce schéma là, le "mécanisme", Michel, la pensée humaine le dépassera. Non pas que le chaos n'existe pas, mais tout simplement qu'on ne pourra jamais régler le théorème de l'incertitude (qui est toujours vérifié depuis qu'il a été mis en évidence).
    C'est juste une question d'échelle des mesures.

    Pour le reste, on peut tout faire dès qu'on mesure ou observe des quantités suffisantes. Toi qui est un scientifique de formation, tu sais bien ce que les statistiques ont apporté à la connaissance des choses.

    Et pourtant...
    Ces choses là ne sont pas animées. C'est la raison fondamentale pour laquelle elles nous paraissent "mécaniques", à des degrés divers.
    Dès que étudie le vivant, mais plus encore "l'animé", doté d'une âme, la donne change radicalement.

    Si le vivant peut entrer dans le domaine de la science, l'âme, pas encore... et pour un bon bout de temps : on ne sait même pas ce que c'est !
    Et j'ai beau scruter le fond des yeux de Jasmin, je sais qu'elle y cache une âme, mais je ne sais pas où ! Ni à quoi ça ressemble.

    Je me mets "hors la cause" et je cherche sans trouver, presque dans tout le vivant. Car je sais, je ressens l'âme du vivant. A moi, il me "parle".
    Faut entendre le cri de l'arbre qui flambe comme une torche dans mon maquis corse. Et puis qui survit alors que son voisin est définitivement inanimé. Ca prend au tripe, même quand on sait que ce n'est que la sève qui bout (explication "technique").
    Le même arbre, la saison suivante sera apaisé de survivre : touche le, tu le sentiras, presque, comment dire, content de te "sentir" de nouveau à côté de lui (parce que tu l'avais déjà touché moult fois avant l'incendie).

    Et l'âme est partout dans l'univers. Insondable, un peu comme la partie immergée d'un iceberg. Le scientifique s'attache à étudier la partie émergée (et c'est déjà compliqué). Mais il reste au fond de sa caverne attaché au mur comme le philosophe de Platon.
    A jamais !
    Qu'il ferme les yeux, fasse le vide en lui, et il percevra une partie de tout le reste... définitivement insondable, inabordable !

    L'univer ne se résume pas à de la mécanique : il est beaucoup plus que ça !
    N'en déplaisent à tous les "scienteux" de la planète qui font pourtant un travail phénoménal !
    Laissons les supposer que c'est très bien ainsi. Et ne polémiquons pas avec eux, sûrs qu'ils sont d'avoir raison : ils nous apprennent tellement de chose sur la "mécanique" !
    Irremplaçables qu'ils sont !

  • @i2,
    Hé ben justement, les scientifiques ont définitivement intégré les principes d'incertitude comme irréductibles, c'est ce qui est nouveau (années 70) dans ce dialogue. La physique a rejoint l'intuition et peut fonder la liberté. Ton dernier paragraphe date d'un débat qui n'a plus lieu (qui ne devrait plus avoir lieu), si tu voulais te donner la peine de lire les deux commentaires que j'ai fait à ce sujet.
    On vit bien tous dans le même monde quel qu'en soit la représentation, la description, la sensation... qu'on s'en fait. Il n'y a pas les scientifiques d'un côté, et les croyants et les arbres de l'autre etc... Le réel se moque de l'idée qu'on s'en fait.
    Tu serais pas un peu versé vers le chamanisme des fois? Personnellement, je suis assez sur cette longueur d'onde, si on veut bien ne pas tout de suite penser sorcier et charlatan, mais plutôt sensation, interrogation mystique originelle. Enfin je ne ferais aucun prosélytisme là-dessus! Je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir à regarder Henri Vincenot, l'ingénieur cheminot écrivain, se coller à un gros chêne et décrire les forces telluriques et célestes le traverser et le revigorer. Non pas vraiment que j'y croie. Si je fais pareil, moi je ne sens rien, mais ça cause à mon imaginaire.

  • Ouh là là Infree...

    C'est que j'aimerais m'asseoir et poursuivre.

    Tu dis "âme" et je préfère "esprit". Mais nous parlons de la même chose.
    Deux "mondes" scientifiques qui s'affrontent et ne se privent pas de bousculades. L'un mécanique et l'autre spirituel.
    Entre sciences physiques et sciences occultes, les incompréhensions ne sont pas prêtes de se tarir.
    Pour les uns, seule la science mathématique prévaut. Pour les autres, la philosophie domine.

    Bref, entre les deux protagonistes, s'installe un dialogue de sourds.
    Toutefois, pris séparément, ils sont passionnants et fascinants, autant l'un que l'autre.

    Note que les "chiffres mesures" des vitesse, distance ou âge de l'univers, cités par les physiciens à travers leurs spécialités, donnent le vertige tant ils sont difficiles à estimer et à apprécier.
    Les thèses et/ou hypothèses exprimées par les autres, laisse cheminer la réflexion.

    J'aime les deux.

    Mais si TOUT devait être expliqué mathématiquement, ce serait la disparition de la philosophie. Et à mon avis, la disparition de l'Humanité.

  • @ Infree et Michel bien sûr !

    Quand tu postais Michel, j'écrivais. Donc j'ai loupé ton commentaire. J'aime.

  • Michel : faut pas oublier que "mes racines", au moins partiellement, sont situées en Corisca belle tchi-tchi dans les années 60.
    On n'avait pas encore marché sur la lune et même dans mon village, il a fallu 10 ans aux plus mûrs pour admettre cette dernière évidence de l'aventure humaine (qui n'aurait pas été possible sans les "sciences dures").

    Or, oui, là-bas, ils sont chrétiens catho fervents : j'ai même des évêques parmis mes ascendants, du temps où ils étaient élus par les paroissiens (toute une époque désormais révolue).
    Et pourtant, je peux t'assurer que ce que la science appelle le "paranormal" pour ne pas rentrer dans le "normal" est présent partout.

    Dans ma famille, il y avait bien, non pas des "sorcières", mais des "éclairé(e)s". La plus dure expérience a été cette cousine qui avait vue la mort d'un de ses parents persque un an avant : elle était montée à Paris, avait glissé deux billets d'avion pour que la fille du disparu et son gendre puissent prendre l'avion, billets achetés, réservés ferme à date donnée !
    Affolés à l'idée de ne pas être présents pour les obsèques, les "gamins" n'ont eu qu'à ouvrir la soupière de la salle à manger !
    Etonnant non ?

    "L'esprit" (cartésien, Jasmin) y voit un hasard. Et rien d'autre.
    "L'esprit ouvert" y nage sans outrecuidance.
    Perso, je n'ai pas d'opinion : je constate le fait, gravé dans le marbre inoxydable du temps passé et bien réel.

    C'est un point très clair : je ne sais pas comment ça marche, mais dès lors que tu y "crois", ça marche et en même temps ça te fragilise (Dieu sait si il y a encore des "jeteurs de sort" dans mes montagnes).
    Mais dès lors que tu nies fermement le pouvoir du jeteur de sort sur toi-même, que tu deviens imperméable à ces "structures de "l'âme", pour te protéger, tu l'es et le "sort" se retourne contre le "jeteur" : C'est pour ça que j'ai la paix dans mes montagnes. Eux savent que je suis "intouchable" de cette façon-là et ne s'y aventurent plus.
    Alors que j'ai quelques "cousins" qui sont le jouets de "ces forces"... bizarres : j'en ai même un qui a véritablement dépéris sur pied avant que je ne le secoue ! Il se rendait malade tout seul parce qu'on lui avait dit qu'il allait mourir.

    J'en ai vu un autre, bien parigot celui-là, mort et honoré depuis 25 ans au Père Lachaise (c'était soi-disant un médium réputé), voir du sang sur la photo de mariage de ma soeur : j'ai protégé ma soeur de toute mon "âme" (et "esprit") et c'est lui qui est mort : ma soeur vit toujours.
    Dieu ait son "âme" (et "esprit") malgré tout.

    Ce n'est pas de la magie, c'est "introspectif" ou quelque chose comme ça. Là-dessus, ne me demande pas comment ça marche, je n'en sais rien, mais que personne ne me demande de nier la puissance de l'esprit (ou de l'âme), même si elle ne rentre dans aucune équation.
    C'est comme ça, point barre.
    Aux scientifiques de tenter d'apporter des réponses ou des éclairages, mais je n'y crois pas trop...

    Naturellement, mes, ce que d'aucun appelleront "croyances", ne regardent que moi. En ce qui me concerne, elles s'imposent à moi.
    Et je crois que c'est une des clés à bien des choses qui ne sont pas que du "hasard", de l'aléa !
    Vous ai-je raconté le tour joué par ma grand-mère ?
    Assez extraoridnaire en soi, mais ça plus ça, plus autre chose et tant encore, mis bout à bout, l'aléa, le hasard s'efface tout seul !
    PS : je ne niais pas la portée de tes commentaires, Michel, je précisais de ce que je pouvais préciser.
    Mais bon, chacun son truc : je reste un grand tolérant, amoureux du genre humain (et surtout des femmes... !)

  • Prémonition...précognition...etc...

    C'est peut être trop facile de dire que c'est du blabla.
    Je pense par contre, que ça dérange en général. Ce qui dérange est souvent balayé. Ca évite de s'encombrer.

    Mais, dans ce domaine je suis troublée depuis quelques années (accident de mon fils). Je lis beaucoup d'ouvrages sur les sciences occultes, "la vie après la vie", "l'Energie de l'esprit", "l'Homme neuronal", ainsi que d'autres.
    Ca me fascine.
    Je reste prudente. Il y a trop de charlatanisme en cours.

    Côté "toubibs" : certains s'y intéressent très sérieusement. D'autres pas du tout, si ce n'est pour ridiculiser le phénomène et de l'expliquer par une simple équation chimique.

    C'est étrange le récit concernant ta grand-mère.
    Mon arrière grand-mère, à une époque où les télécommunications étaient inexistantes, jusqu'au mot, s'est révélée particulièrement sensible à travers un phénomène aujourd'hui encore inexpliqué. Pourtant il eut bien lieu.

    Je discuterais de ceci pendant des heures et des heures.
    Michel va finir par nous virer.

  • @Jasmin et i2,
    Non non, je ne vais pas vous virer pour ça, c'est plutôt amusant. Je crois que vous êtes les commentateurs les plus indisciplinés qu'on puisse trouver, mais avec beaucoup d'originalité et toujours quelque chose à dire, parfois un peu lourds sur la nullité ou la malveillance de nos contemporains.

    Pour en rajouter une couche dans cette discussion sur l'au-delà, ma mère faisait un rêve prémonitoire à chaque fois que quelqu'un allait mourir dans sa famille proche, toujours le même rêve d'une charrette dont les chevaux s'emballaient, entrainant les passagers vers un précipice et une fin certaine. Je vous dis pas la tête de cire qu'elle nous faisait le lendemain matin. Quelques jours plus tard, ça ne ratait pas, un de ses frères ou soeur ou cousin y passait!

  • Exact Michel.
    Est ce qu'on se refait à nos âges .

    Néanmoins, ton "sage" avis m'intéresse :

    - Qu'est ce qui est plus lourd : la nullité/malveillance ou les commentaires qui s'y rapportent ?

  • Pourquoi les SCOP ne se développent-elles pas ?

    Parce qu'il faudrait que tout un chacun soit éminemment "responsable".
    Et là....aujourd'hui en tout cas, ce n'est pas à l'ordre du jour.
    On assiste au contraire, non ?

    Par ailleurs, est ce que cette forme d'exploitation est viable dans nos sociétés super industrialisées, individualisées à l'extrême, indisciplinées, où le profit maximum à très court terme est la règle d'or dans un star système ?
    Et puis...ce mépris de l'humanité, de la planète, tous azimuts, n'est à mon sens, pas le champ favorable à ce développement.

  • Il me semble que la question qui se pose est la suivante: qu'estce qui est effectivement valorisant, gratifiant? Le comportement est globalement le résultat à cette question. On peut bien s'imaginer ce qu'on veut, qu'il faudrait que, que ce serait mieux et plus responsable que...Pour caricaturer un peu, je dirai que les animaux vont boire au point d'eau, pas ailleurs. Le projet que je formule ici tente de créer un point d'eau (une gratification) pour développer la solidarité. Je ne suis pas certain que ce soit réussi pour des raisons pratiques de mise en oeuvre et de complexité d'agenda et de contrôle, mais je suis certain que la démarche est bonne, en tout cas bien meilleure que la méthode du moulin à prière si souvent utilisée pour les projets sociaux reposant sur la morale et le bénévolat. La grande difficulté, c'est de concilier le mode de vie individualiste qui n'est qu'un des enfants de la liberté et du progrès avec la nécessaire solidarité. Peut-être est-ce inconciliable? Toutefois, je remarque que dans ce cadre individualiste la monnaie capitalisable a très bien réussi à dynamiser les activités à caractère productif, mais que jusqu'ici elle échoue pour les activités sociale qui n'ont que peu à voir avec des activités productive. Alors, pourquoi pas un autre média que cette monnaie et qui serait mieux adapté pour gratifier, pour valoriser les activités sociales?

  • @ Michel : Mon "Beauf'", celui qui fait restaurateur grec du côté de la Mouff' à Paris, lui c'est une maison abandonnée avec une araignée au plafond.

    Moins de jour qu'une seule main peut compter de doigt et il y avait un décès dans la famille !

    Traumatisé, le bonhomme (qui est pourtant bâti genre "force de la nature" en un peu moins "costaud" que moi tout de même, puisque je le bats au bras de fer et "à celui qui pisse le plus loin" : arf, arf... Provocateur, moi ?) !

  • Jasmin, j'ai oublié de répondre à ta demande d'évaluation de la lourdeur entre les commentaires sur et la malveillance/nullité? Ben je ne fonctionne pas comme ça. La nullité/malveillance est une chose (avec une appréciation souvent assez subjective), les commentaires en sont une autre. Quand à savoir si l'un justifie l'autre ou bien le rend plus ou moins lourd etc...là-dessus, je me garderais et ne saurais faire de bilan. J'aime bien la remarque d'Audiard sur le sujet (Ne pas parler aux c... ça les instruit; et par extension: ne pas trop parler des c..., ça les rend populaires). Et puis, ce n'est que mon avis et il est sans doute un peu c.. , au moins sur les bords.

  • @ Michel,

    "Je ne parle pas aux cons......"

    Tu n'as pas idée de l'inspiration que m'avait suscité ce dialogue d'Audiard.

    Détail : replace toi dans le contexte de l'époque d'Audiard et de Gabin, qui interprétait le rôle principal du film.
    Il disait aussi : "Le jour où on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner".
    (On en avait déjà parlé sur un autre blog)
    Ca fait tout de même quelques dizaines d'années. Chaque époque fonctionne différemment, puisqu'on pense différemment.
    C'est pour ça que les transferts d'une époque à une autre, sont utopiques.

    Toutefois, lorsque le vent a tourné et que tu es projeté du côté de la face cachée du système, tu réalises et apprécies la crétinerie galopante de cette même société parce que tu dois la subir, si pas de gré...eh bien de force.

    Et ça, tu ne le soupçonnais même pas. Moi la première.
    Il y a un tel gouffre entre ce qui se dit, s'écrit, et ce qui se fait. Incroyable.
    Et puis, il y a, ce qui devrait se faire...et, ce qui se fait réellement.
    Allie l'incompétence à la bêtise, et tu as le cocktail d'aujourd'hui.
    C'est tout ça qu'il faut changer. URGENT.

    C'est dans les situations extrêmes qu'on est bien placé pour apprécier.
    Il est agréable de "fonctionner" comme tu le fais. La sérénité est tellement plus confortable que l'angoisse.

    @ Infree

    Je n'ai strictement rien capté à ton commentaire.
    ...Euh...il était bien chambré ?

  • Désolée pour le double commentaire. Michel supprime celui qui te convient le moins STP. J'avais eu une coupure...

    Bisous.

  • Jasmin,
    le commentaire d'i2, je crois que c'était suite au mien sur les rêves prémonitoires, son beauf en ferait donc avec des araignées.
    Le Pays du "ou bien ou bien".
    La question de la sérénité se travaille. C'est que nous sommes tentés par des dizaines d'hameçons sur lesquels nous jeter. Je refuse de porter l'angoisse sur mon dos en plus, ce qui ne m'empèche pas d'être assez révolté. Il y a un peu plus d'une trentaine d'années, j'ai découvert que notre culture dite cartésienne était anxiophile. Elle nous pousse sans cesse à poser les questions en termes de "ou bien ou bien". Cette caractéristique est contradictoire avec ce que nous observons, ce que nous ressentons. Il faut que tout soit cohérent, alors que le plus souvent, le vice est dans cette formulation de contradictions supposées qu'il nous faut lever tout de suite et choisir entre "ou bien, ou bien". On a beaucoup de difficultés à parler politique, comme à l'époque de l'affaire Dreyfus. La catégorisation n'est jamais bien loin. J'ai appris à porter une question aussi longtemps que les éléments qui me permettent d'y répondre ne sont pas réunis, et parfois je n'ai aucune réponse. Certaines questions sont comme le tonneau des Danaïdes, comme un panier percé (c'est le cas de toutes les questions existencielles). Notre vivacité à sauter sur toutes les injonctions à trancher me semble être fortement liée à cette culture du "ou bien ou bien". D'ailleurs, la plupart du temps, on n'a en définitive rien à décider, du moins pas tout de suite. Un de mes copains dit souvent: "bon, je vais prendre tel produit, de toutes manières on ne peut pas être victime de toutes les publicités à la fois".
    Bisous too

  • Oui, ton analyse n'est pas fausse dans les domaines de la politique et de la consommation.

    Je parlais précisément du domaine social où l'incompétence des Administrations et le non respect des aménagements parce qu'ils ne sont même pas lus ou sus, font sombrer ceux qui sont en difficultés, grosses difficultés vers...l'indigence, dans la rue, ou pour les plus faibles, vers le suicide.
    Alors que la chute aurait pu être freinée, si pas stoppée.
    Il arrive un moment où on ne peut plus s'en sortir... sauf devant certaines caméras de télé.

    C'est bien d'avoir la possibilité de refuser de porter l'angoisse sur son dos.

    Certains (es) n'ont pas eu le choix. Servis qu'ils sont ! Pourtant, ils n'en voulaient pas non plus.

    Je te remémore ceci parce que je te sais attaché à des valeurs sociales. En France, si certains abusent des prestations sociales, et c'est vrai ! d'autres n'osent même pas les soliciter. La pudeur des populations paupérisées, bien de chez nous, existe.
    Navrée de te dire que quand ils les sollicitent, ils se font bien souvent jeter, dans le meilleur des cas, dénigrés et déconsidérés.

    J'adore (ironique) entendre des jeunes KONS, salariés desdites administrations, qui n'ont au demeurant jamais rien produit, assommer leurs interlocuteurs aînés (les quinquas surtout) en balançant :
    "Si, il y a du travail, faut en chercher !! " ou plus subtil..."je ne vous proposerai rien, vous n'avez qu'à créer votre emploi vous-même".

  • Jasmin,
    Loin de moi l'idée de déconsidérer ce que tu dis sur "les naufragés" (je connais la situation de très près). J'ai même écrit un petit billet sur le sujet (voir le lien). Je ne nie pas non plus l'existence de l'incompétence ni de la malveillance, ni de l'intérêt de les combattre, c'est bien d'autre chose que je tente de te parler. Allez, relis une fois, c'est une question générale assez simple et en même temps assez difficile à partager.

    http://solidariteliberale.hautetfort.com/archive/2007/02/16/gerer-sa-vie-dans-une-societe-de-l’individu-n’est-pas-donne.html

  • C'est quoi la question ?
    (Ouais ! je suis né kon, c'est comme ça et ça se soigne pas, paraît-il !)

    Si c'est "ou bien, ou bien", de toute façon personne n'a de choix : c'est la vie qui choisit de te mener là où elle veut.
    Je traduis ça par la notion de "situationisme appliqué" où la vraie liberté est de parvenir à créer la situation, le contexte qui mène indubitablement à tel choix plutôt qu'un autre, obligé, contraint (comme le joueur d'échec qui oblige son adversaire à jouer une série de coups uniques, obligés).

    Si c'est la question de la "motivation", de la "gratification" (eh oui, j'ai perdu le fil de votre conversation que je phagocyte et perturbe inutilement), on sait faire depuis fort longtemps : entre "théorie des attentes" (qui n'est pas seulement un théorie), celle des satisfactions, celle de l'équité (dont on vérfie tous les jours les mécanismes "sur le terrain"), il y a de quoi faire au mieux.

    Quant à savoir pourquoi les scop ne fonctionnent pas, il faut relativiser le dire : ça marche quand elles n'ont rien à perdre (et sont des dizaines de milliers dans ce cas en France) et dans des secteurs d'activité fort divers.
    Ca foire quand il y a quelque chose à gagner.

    C'est la frontière entre "rien à perdre" et "quelque chose à gagner" qui reste floue.
    Globalement, c'est quand la Scop devient trop grosse et en perd son "affectio societatis" originel. Mais pas seulement.
    Le meilleur moyen de les faire survivre, c'est encore de prévoir dès l'origine des "portes de sortie", des "issues de secours".
    Mais bien peu imagine que ce soit impératif... dès l'origine !
    Evidement, on ne met pas un "bébé au monde" en prévoyant le détail de son agonie : c'est humain !

  • i2, Dialogue de sourds, une fois de plus. Je n'ai pas l'énergie pour recadrer.

  • Alors, biz à Jasmin !

Les commentaires sont fermés.