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  • Monnaie fondante + Monnaie capitalisable: trop compliqué?

    Deux monnaies en tandem dont une monnaie fondante pour les échanges où le profit est insensé et une monnaie capitalisable là où l'investissement, l'épargne, l'exportation et l'importation sont pertinents serait-il trop compliqué? Il se trouve que la réponse à cette question existe grâce à tous les pionniers des "Système d'Echange Local" (SEL) et également des diverses expériences concrètes et efficaces de monnaie fondantes dans le monde (plusieurs dizaines voire centaines de milliers de personnes). Si tous ces pionniers qui appartiennent à des cultures différentes et à des milieux sociaux variés sont capables de maîtriser sans difficulté particulière le maniement de ces deux monnaies, alors celà prouve que l'argument de complexité ne tient pas et que la question n'est pas là.

  • Monnaie fondante, épargne et investissement

    L'économie classique régie par une monnaie capitalisable vérifie le principe d'échange international suivant:

    • Epargne-Investissement = Exportation-Importation

    Avec une monnaie fondante, pas d'épargne, pas d'investissement et donc ni importation ni exportation. Cette monnaie fondante est donc tout à fait compatible avec les activités à caractère local et immédiat pour lesquelles le temps passé est le premier critère et pour lesquelles l'investissement et le profit n'ont pas de sens. Les activités de service à la personne et toutes les activités socio-culturelle correspondent très bien à ce type de fonctionnement.

  • Monnaie fondante et rareté monétaire.

    Si beaucoup de personnes ne trouvent pas à échanger leur force de travail avec la société alors qu'elles sont volontaires c'est en partie à cause de la rareté monétaire (La France fait partie du peloton de tête des épargnants). Vouloir créer une monnaie fondante redonnerait une marge de manoeuvre monétaire à l'économie. Réserver cette monnaie fondante à un domaine bien défini, celui de la dépendance et des activités socio-culturelles aurait plusieurs avantage:

    • Stimuler cette activité qui manque de bras.
    • Démontrer chaque jour et à chacun que l'activité ne se réduit pas au triste règne du profit.
    • Réduire la pression sur les autres revenus, c'est à dire réduire le coût du travail du domaine marchand en réduisant les charges.

    Il y a de quoi satisfaire à la fois les tenants du marché et les défenseurs de l'état providence. Il faudrait que chacun des protagonistes s'interroge. Les marchands devraient se poser la question de l'avancée du marché dans le domaine des services à la personne (financés en grande part par les prélèvement sociaux) et les tenants de l'état-providence redistributif sur les effets de la ponction sociale sur les salaires marchands. On peut rêver. L'avancée marchande dans le domaine des services à la personne ne serait-elle pas la captation de fonds sociaux issus des prélèvements obligatoires (on tourne en rond)? L'état providence redistributif peut-il éviter la banqueroute sans ponctionner de plus en plus les "actifs" compte tenu du vieillissement de la population?

    Citation tirée de la Gazette de Berlin du 13/3/2007 démontrant le caractère non capitaliste d'une monnaie fondante en cours, le "Berliner":  

    « Le problème, nuance Silvia Rottenberger, vendeuse dans une échoppe de maillots de bain, c'est que les Berliner perdent très vite de leur valeur [2% tous les six mois] et que l'on doit les utiliser très vite. » Et pourtant, l'idée selon laquelle « l'argent doit circuler » plutôt que de rembourrer les poches de quelques uns est à la base même des monnaies complémentaires. Le système est ainsi fait que la spéculation et l'accumulation ne sont pas possibles. Manière de gonfler artificiellement la masse monétaire et, par conséquent, de rendre l'argent plus accessible.

     

  • Grand-mère au CAC 40

    Développer la marchandisation du tiers secteur, et en particulier ce qu’on appelle l’aide à la personne, c’est décider que la manière dont on prendra soin des personnes âgées, par exemple, soit dépendante de la bourse. Travaillez, petites fourmis du social, créez et développez ce secteur. Quand il sera mûr, il se trouvera quelque groupe multinational pour s’y implanter et y faire régner la loi du marché marchand.
    Si on souhaite que sa grand-mère soit autre chose qu’une marchandise, il faut développer une autre manière de dépenser du temps à s’occuper d’elle. Il faut que l’activité marchande pour ce secteur devienne l’exception et non la règle. Il faut éloigner le secteur de la dépendance de la concurrence marchande. Comment ? En dévelopant une économie plurielle comportant un marché à but non lucratif assorti à une monnaie fondante sur le domaine d'activité où le profit a peu de sens. Je vous invite à suivre une piste d'"état providence participatif" dans mon blog du même nom.