Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'imperfection comme richesse

    La société zéro défaut nous guette. J'ai même entendu parler de "normose" (pour rappeler et par analogie avec la névrose ou la psychose) pour qualifier le syndrome. La société nazie avait développé ce syndrome de normose très loin en réduisant un handicapé, par exemple, à un coût. Pourtant, tous les dépendants (dont nous faisons tous partie un jour ou l'autre) sont une richesse que je place au coeur de notre société. Ils sont pour tous la chance d'apprendre que nul n'est parfait.

  • La reconnaissance comme source d'énergie.

    Sauf pour les saints, les hommes fonctionnent à une énergie particulière appelée reconnaissance (employé ici dans le sens d'une gratification, un encouragement à notre action, pas dans le sens de la reconnaissance identitaire). Je n’ai rien contre la gratuité, bien au contraire, mais je crois qu’on ne peut compter dessus pour organiser la société. La reconnaissance peut prendre diverses formes. Dans les anciennes sociétés intégrées, le simple regard des autres pouvait suffire à encourager telle ou telle action. Aujourd’hui, l’argent a très bien réussi à dynamiser l’activité là ou les accroissements de productivité ont un sens. La réussite de l’argent est-elle aussi bonne là où les gains de productivité sont insensés, comme partager du temps avec des personnes agées seules ou handicapées? Je crois que non. Voilà pourquoi le projet que je porte vise à développer et soutenir la reconnaissance d’une manière adaptée à notre société des individus. L’oubli de la reconnaissance effective conduit à l’incantation en matière d’innovation sociale. La plupart des propositions d'économie plurielle comptent sur la seule bonne volonté. Il me semble que c'est une erreur très importante qui relègue l'économie plurielle en général et l'économie solidaire en particulier dans les utopies sympathiques et peu dérangeantes.

  • Collectivisme Libéral et société de la connaissance

    Les mots « collectivisme » et « libéral » s’entrechoquent. C’est que nous sommes habités par le modèle soviétique de collectivisme et par le modèle américain de libéralisme. Pourtant il existe des structures collectives libérales, c'est-à-dire ouvertes. Je pense en particulier aux Kibboutz d’Israël. Ces fermes collectives ne sont pas des lieux clos dans un univers collectiviste. Ce sont des collectivités organisées démocratiquement dans un pays démocratique régi par l’économie de marché. Bien entendu, les Kibboutz sont datés et localisés. Au plus fort de leur existence, ils ont compté jusqu’à 6% de la population Israélienne. Aujourd’hui ils représentent moins de 2% de cette société. Il est à noter qu’Israël est le pays qui a eu à intégrer un des plus grand nombre d’immigrants de toute l’histoire.
    Sans vouloir copier les Kibboutz, ils représentent la preuve qu’une organisation collective ouverte peut être efficace sur le plan économique et sur le plan de l’intégration. Une telle structure peut agir à la fois sur l’isolement et sur le chômage.
    Je rêve de voir se développer un mouvement politique collectiviste qui ne soit pas à la recherche de la conquête de l’état et qui n’ait pas la planification de l’économie comme credo. La société de la connaissance qui s’intensifie fera à coup sûr le lit d’innombrables exclus de la connaissance. Or, la connaissance c’est l’autonomie.
    Je rêve de voir un mouvement collectiviste concret, attaché à développer des structures collectives modernes, ouvertes et séduisantes capables d’accueillir les moins autonomes d’entre nous.

    Remarque : le site de la CE sur la société de la connaissance en devenir
    ( http://europa.eu.int/comm/employment_social/knowledge_society/index_fr.htm) fait beaucoup état de la solidarité indispensable qui doit accompagner cette utopie, mais bien malin qui saura y décrypter comment on pourra s’y prendre.

    Copainville, un Foyer de jeunes travailleurs pas comme les autres, un exemple de réalisation de structure collective ouverte et tournée vers l'avenir.

  • La connaissance au service de la solidarité

    Nous serons bientôt dans la "société de la connaissance". C'est du moins ce qui circule dans le monde politique et en particulier à Bruxelles: Société de la connaissance
    Cela veut-il dire que cette connaissance sera mise au service de la solidarité? Rien n'est moins sûr. En effet la connaissance a depuis toujours été une source d'autonomie essentielle. De plus, d'un point de vue démographique, l'Europe a une moyenne d'âge élevée peu propice au renouvellement des connaissances. Il va donc falloir un effort, une volonté particulière pour que cette connaissance soit source de solidarité ("cohésion sociale" selon le jargon bruxellois).
    La connaissance sociologique, la connaissance psychosociale et la connaissance juridique peuvent peut être mises au service de la solidarité par la création de structures collectives modernes et attractives. Les "élites" qui possèdent toutes ces connaissances d'ingénierie sociale peuvent établir au préalable que plus on a de connaissances et moins on a besoin de structures sur lesquelles s'appuyer pour être autonome.
    De même qu'il n'est pas besoin d'être architecte pour habiter efficacement une maison, n'importe qui devrait pouvoir s'appuyer efficacement sur des structures collectives bien construites.
    Voilà une piste de mise de la connaissance au service de la slidarité.