La reconnaissance comme source d'énergie.
Sauf pour les saints, les hommes fonctionnent à une énergie particulière appelée reconnaissance (employé ici dans le sens d'une gratification, un encouragement à notre action, pas dans le sens de la reconnaissance identitaire). Je n’ai rien contre la gratuité, bien au contraire, mais je crois qu’on ne peut compter dessus pour organiser la société. La reconnaissance peut prendre diverses formes. Dans les anciennes sociétés intégrées, le simple regard des autres pouvait suffire à encourager telle ou telle action. Aujourd’hui, l’argent a très bien réussi à dynamiser l’activité là ou les accroissements de productivité ont un sens. La réussite de l’argent est-elle aussi bonne là où les gains de productivité sont insensés, comme partager du temps avec des personnes agées seules ou handicapées? Je crois que non. Voilà pourquoi le projet que je porte vise à développer et soutenir la reconnaissance d’une manière adaptée à notre société des individus. L’oubli de la reconnaissance effective conduit à l’incantation en matière d’innovation sociale. La plupart des propositions d'économie plurielle comptent sur la seule bonne volonté. Il me semble que c'est une erreur très importante qui relègue l'économie plurielle en général et l'économie solidaire en particulier dans les utopies sympathiques et peu dérangeantes.