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Centralité de la Biodiversité et OGMistes

Si Jacques Weber doit rester dans nos mémoires, c'est, entre autres, pour sa compréhension du rôle de la biodiversité et sa centralité, son caractère incontournable. Pas de régulation d'un écosystème, quel qu'il soit, sans un minimum de biodiversité. En corolaire, plus la biodiversité d'un écosystème est grande et plus ses capacités de régulation seront grandes.

Les stratégies des développeurs d'OGM s'apparentent à la stratégie du DDT contre les sauterelles, ou à celui des antibiotiques dans l'élevage concentrationnaire. Elles conduisent à produire des organismes qui vont massivement stresser le milieu, soit par exemple en leur faisant produire des insecticides, soit en ouvrant la porte à un déversement massif d'herbicides. C'est une voie sans issue, ainsi que l'ont montré les expériences du DDT et comme sont en train de le démontrer les limites des antibiotiques utilisés en masse. D'un côté, avec le DDT ou les équivalents stratégiques actuels, nous nous empoisonnons et nous portons atteinte à la biodiversité, de l'autre, avec les antibiotiques, nous nous privons de moyens de nous soigner par perte d'efficacité des antibiotiques(les microbes s'adaptent).

La stratégie de la vaccination est déjà plus respectueuse de la biodiversité. Il serait tout à fait possible de prendre en compte l'importance centrale de la biodiversité dans les stratégies de développement d'OGM. Par exemple, un étude OGM sur la maladie de la vigne du Court Noué me semble aller dans ce sens (sans garantie de succès).

Pour conclure sur cette micro-réflexion, la centralité de la biodiversité, son caractère incontournable pour qu'un écosystème puisse réguler, ne peut manquer de se révéler, au fur et à mesure que nous y portons atteinte. Les stratégies OGM actuelles sont à coup sûr perdantes. Elles ne pourront peut-être trouver une voie d'avenir, et contribuer à nous apporter quelques solutions viables à nos problèmes, que si elles intègrent, et en toute modestie quant aux résultats, cette centralité de la biodiversité pour que notre écosystème puisse continuer à réguler.

 

Cet article ne semble rien à voir avec l'objet du blog. Toutefois, la notion de diversité s'applique aussi à l'intelligence collective. L'intelligence collective ne peut se développer que dans un cadre respectant la (bio)diversité des membres d'un groupe. Et le modèle de l'Etat Providence participatif est essentiellement basé sur des pratiques relevant de l'intelligence collective, de la biodiversité sociale.

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