Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nuit Debout ou le Prion du Capitalisme

Frédéric Lordon constate qu'avec Nuit Debout, le feu n'a pas pris, malgré tous ses efforts pour essayer d'enflammer cette petite braise.  Il me semble heureux que le feu n'ait pas pris, parce qu’ensuite, les hommes providentiels, les sauveurs, ne manquent pas de tirer la couverture à eux ou nous entraînent dans des voies infernales, pavées de nos (leurs) bonnes intentions.
 

Nuit debout s’inscrit dans un processus lent de verminage du capitalisme, tout à fait comparable au cheminement à bas bruit de la révolution agroécologique en cours. Ce processus touche au plus près à la structure de décision du capitalisme, à savoir le pouvoir quasi-absolu de l’actionnaire majoritaire, donc à un des éléments principaux qui fondent la propriété privée (telle qu’elle est définie aujourd’hui, elle peut évoluer). Ce pouvoir de décider seul structure le capitalisme et l’oppose frontalement à une démocratie élémentaire. Nuit debout a expérimenté et fait progresser la maîtrise de l’intelligence collective appliquée aux groupes humains. Il s’agit d’un processus qui n’est pas audible par les médias aujourd’hui, en quête de leaders, de stars, de simplification. Mais ce processus, comme une braise tenace sous la cendre, a de bonnes chances de se révéler être un “prion du capitalisme”.

Les commentaires sont fermés.