Le service civique
Le service civique que Martin Hirsch doit amplifier est compatible avec l'état providence participatif (EPP). Sur un plan quantitatif et sur le plan de sa solvabilité (les deux sont liés) je n'ai pas les moyens d'évaluer ce projet, mais sur le plan du principe, il correspond complètement à la démarche de l'état providence participatif. Pour l'instant, un très faible pourcentage des demandes peut être satisfait (il y aurait environ 260 000 jeunes par an prêts à faire ce service civil).
La différence avec le projet défendu ici, c'est qu'il impose une classe d'âge (18-25 ans) et qu'il est moins radical sur le type d'activité (L'EPP que je défends tire une partie de sa force à différencier le travail productif du travail social). Le service civique s'opère en une fois (élément à confirmer), alors que l'activité sociale dans le cadre de l'EPP peut aller de 1h00 par jour à 1 annnée sur 10 et serait plutôt ouvert à la classe d'âge 9 à 99 ans (transposition du 7-77 ans en tenant compte de l'évolution de notre espérance de vie et notre maturité un peu plus tardive). C'est à dire dès qu'on peut apporter quelque chose au groupe et tant qu'on le peut.
D'autre part, aucune autre source de financement ex-nihilo (type monnaie fondante) n'a été envisagée pour ce service civique et pour cause, un financement ex-nihilo comme je l'imagine ici nécessite la création d'un marché social assez étendu pour devenir viable, sinon, la monnaie fondante serait de la monnaie de singe (dans le sens ou on ne pourrait pas trouver beaucoup de possibilités d'échange avec cette monnaie).
En conclusion, si ce service civique va dans le sens de l'état providence participatif, il risque néanmoins de souffrir d'un manque de fonds et par suite de ne pas pouvoir s'étendre, se banaliser. Mais c'est sans compter sur la possible prise de conscience que pour faire société, la main invisible du marché n'était sans doute pas suffisante pour répondre et nourrir nos besoins collectifs, notre nécessité de faire société, bien en dehors des strictes limites de l'homo-oeconomicus.
Commentaires
Pas mal !
Enfin tu te rends compte que ta monnaie-molle et néanmoins fondante n'a pas d'avenir faute de marché, faute de valeur...
Tu me diras que justement, il s'agit de lui en donner une en service sociaux à récuéprer... plus tard. (avec ou sans les intérêts ?)
Et que chez Hirsch (et "bling-blming" pour l'occsion), il s'agit surtout de sortir les 260.000 "échappés de tout", les "oubliés du système", mais seulement d'jeunes, du sirop de la rue : une réponse à l'épopée de Saint Ouen, tellement mal géré depuis des décennies de stalinisme appliqué, que ça va encore côuté 500 M€ à la communauté...
Passons, l'initiative est bonne à prendre, de toute façon, même s'il s'agit de virer tout ce beau monde des stats du chômage et du RSA (même s'ils y retournent finalement) : 'Bling-bling" va encore pouvoir se la péter à nous sortir des chiffres mirifiques de son chapeau...
Qu'il est si bon notre "Ô combien vénéré Président !"
Maintenant, si des d'jeunes (et même les moins d'jeunes) veulent venir donner un coup de main dans nos associations à caractère social (et même dans les restos du coeur), ils peuvent : on a tellement de taff qu'ils seront toujours bien accueillis !
Et en plus, avec les éventuels excédents qu'on peut en extraire, on peut même parfois les "indemniser"... Autant qui retourne dans le "circuit commercial" du pays, servoice rendu en plus !
Magnifique !
Mais ah que, pas en monnaie fondante, l'ami, mais en euros trébuchant.
Ce qui est mieux pour les quidams
Et bon pour la croissance du pays en plus...
Heu..., tu interprètes mal ce que j'ai dit sur la monnaie fondante. Ma remarque serait aussi la même pour une monnaie accumulable qui n'aurait cours que dans ta rue ou seulement pour le pâté de foie. D'autre part, un des points forts de la monnaie fondante, c'est qu'elle n'est pas (ou peu) branchée avec les aléas mondiaux (Epargne-Investissement=exportations-importations; avec la monnaie fondante nationale, pas d'épargne, pas d'investissements, pas d'exportations ni importations, il y a les 80-90% du reste de l'économie pour ça). De plus, elle apporte un (petit) volant de gestion monétaire nationale.
Mais alors, mais alors...
Je ne comprends pas tout : Si la "monnaie fondante" n'est pas accumulable, mais immédiatement consommée dès après sa création, comme tu le laisses supposer, elle disparaît instantanément, non ?
A quoi ça sert au juste ?
Ce n'est ni plus ni moins qu'une "self-made-man" éphémère, comme dans les SEL mais en plus court en plus ?
Je ne vois toujours pas l'intérêt...
Faut que tu m'expliques, stp !
Comme d'hab, j'ai rien dit de tel. Tu extrapoles à fond et le principe s'autodétruit. Ce que tu dis c'est comme si tu disais que les intérêts d'une monnaie capitalisable étaient infinis. Je te renvoie aux références sur la monnaie fondante que je t'ai déjà maintes fois proposées. C'est quelque part dans les index sur le côté ou dans les articles sur la monnaie fondante (voir archives et choisir la catégorie monnaie fondante).
Bé non, je n'extrapôle pas "à fond", mais juste un petit peu...
Et tu as déjà raison de constater que ça s'effondre tout seul...
Déçu, je suis déçu.
Très déçu.
Et ce n'est pas moi qui vais faire de la théologie sur la monnaie fondante : pas trop de temps.
Mais toi !
Si tu maîtrise bien le problème, devrait pas y avoir de souci : ce qui ce conçoit bien s'énnonce clairement.
Bien à toi !