Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L’ordre, le désordre et les ornithorynques ou le mieux est l’ennemi du bien.

    Quand le génie humain de la classification  s’applique aux animaux, aux végétaux ou aux astres, les limites des catégories créées et les espèces qui n'entrent pas dans le cadre (les exclus de ces systèmes de classifications) ne donnent lieu qu’à des querelles d’experts. Les ornithorynques (mammifère douteux) et les lichens (mi-champignon mi-algue) continuent de vivre leur vie, pluton se moque de la perte de son statut de planète.

    Quand ce génie de la classification s’applique à la politique, alors les exclus le paient au prix fort de leur statut , parfois de leur vie, ou en souffrent dans leur chair. Le mieux est l’ennemi du bien. Ainsi le communisme a-t-il exclus les plus créatifs et les plus libres et ainsi le (néo)libéralisme est-il en train d’exclure les plus faibles et les moins individualistes, ceux qui sont "fatigués d’être soi". Si "le livre noir du communisme" a déjà été écrit, le livre noir du (néo)libéralisme est en train de s’écrire sous nos yeux, canal Saint Martin ces jours-ci, aux restos du coeur de plus en plus, petites parties visibles de cet iceberg de précarité.

    Serait-il possible de créer volontairement un désordre, ou plutôt une combinaison d’ordres bien choisis afin d’en recueillir plus d’harmonie ?

    Tout le projet politique de ce blog est construit sur ce principe: il tend à combiner la liberté avec la solidarité, sans oublier ni l’une ni l’autre, avec l'idée que l'un renforce l'autre et lui donne sens et non pas qu'on aurait à choisir sur un axe entre liberté et solidarité:

    La liberté donne du sens à la solidarité qui sans elle n’est qu’aliénation.

    La solidarité donne du sens à la liberté qui sans elle n’est qu’isolement.

    Voila pourquoi on trouvera ici la coexistence d’un marché marchand avec monnaie accumulable (le mot capitaliste renvoie à une relation particulière des acteurs du domaine productif entre actionnaire, dirigeant et employé qui ne fait pas une place à chacun, loin s'en faut) avec un marché socio-culturel (on n'a pas encore de mot pour caractériser positivement un tel domaine, on dit toujours "à but non lucratif" ou "non marchand" ou "non capitaliste" etc... ce qui illustre bien où se situe la référence actuelle de notre activité utilitariste (protestante). Attali parle de marché relationnel), la coexistence d’une monnaie capitalisable affectée avec une monnaie fondante affectée, la coexistence d’entreprises libérales classqiues avec des projets de collectivités ouvertes. Voila ce qui fonde et féconde ma démarche d’économie plurielle avec marchés (marché marchand avec monnaie capitalisable tel qu'on le connaît en tandem avec un marché à but non lucratif pour le domaine socio-culturel et celui de la dépendance avec une monnaie fondante).

    Le droit du travail, par exemple ne pourra être assoupli que quand un principe de solidarité crédible viendra l'équilibrer, par exemple au moyen d'une "sécurisation des parcours professionnels" comme on dit. La flexsécurité d'accord, la flexprécarité pas d'accord. 

    (Le néolibéralisme n'est que le dévoiement du libéralisme, la question est de rechercher les bons outils de régulation, en particulier la limitation du marché capitaliste qui n'est qu'une forme particulière de marché qui se retourne aujourd'hui contre le libéralisme).

  • Réflexions sur le pragmatisme, le dogmatisme, l'idéologie et la liberté d'expression

    La communication est difficile dès que le dogmatisme prend le pas sur le pragmatisme. J'ai tenté de m'éclaircir un peu les idées à ce sujet et je vous fais part d'un petit résumé de mes (doctes :)) réflexions.

    Pragmatisme = "Les moyens justifient la fin", c'est la prise de conscience que chacun de mes actes a une conséquence. A mon sens, le pragmatisme  est indispensable au dialogue, à la liberté d'expression, à une analyse sereine des choix.

    Dogmatisme = "La fin justifie les moyens", comme s'il était possible d'effacer les conséquences réelles, objectives  de ses actes sous prétexte qu'on sert une bonne cause. L'attitude dogmatique classe vite en "pour et contre" en "ami/ennemi". La disqualification et souvent l'insulte, l'étiquetage précèdent l'analyse, l'examen. Le dogmatisme nous renvoie à nos réflexes ancestraux (naturels?) d'animal de meute, à nos réflexes identitaires les plus primaires, au communautarisme.

    Idéologie (en politique) = Choix, projet de société qui nous anime (la "fin" en quelque sorte).

    Pragmatisme et dogmatisme apparaissent donc comme des méthodes qui ne remplacent en rien le projet, le choix de société, l'idéologie qui nous anime. Par exemple l'idéologie qui m’anime est le projet d'une société qui soit à la fois libérale (au sens général et non réduit à sa seule dimension économique) et solidaire, mais ce n'est en aucun cas le pragmatisme qui est pourtant le mode que je tente d’appliquer.

    On a beau faire volontairement le choix difficile (bien qu'à la mode) du pragmatisme, c'est à dire de liberté d'expression, la formule percutante de Saint Benoît (12ème siècle je crois) "l'enfer est pavé de bonnes intentions" nous incite à l'humilité et surtout à la vigilence!

  • Prise en charge collective des enfants= émancipation des femmes

    Toutes les lois visant à l'égalité homme/femme n'ont pour l'instant que bien peu d'effet. C'est que la prise en charge effective des enfants passe pour l'essentiel par les femmes. L'état providence participatif propose un contrat mixte permettant une prise en charge collective et directe de tous les dépendants, y compris des enfants. En ce sens, il s'agit d'un programme d'émancipation effectif des femmes. Voir la note sur le contrat de travail mixte comme fondement d'un état providence participatif.