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  • Patrons de gauche, révoltez-vous!

    Après ce premier tour des élections régionales très largement remportées par les abstantionnistes, je me pose la question du pourquoi tant de désintérêt? Il y a toutes les raisons habituellement évoquées et sur lesquelles je ne vais pas en rajouter une couche (faibles enjeux de ce scrutin, crise économique discréditant tout le corps politique, beau temps, ouverture de la pèche...). Je me suis mis à la place d'un patron de gauche (il y en a), ou même de centre droite soucieux des gens et des facteurs sociaux, je me suis demandé pour qui j'aurais voté et je me suis alors trouvé dans l'embarras.

    A très gros traits, je ne peux me ranger aux côtés d'une UMP qui, malgré ses coups de menton, laisse libre cours aux jeux financiers qui se jouent contre l'activité économique et donc contre l'emploi.

    Je ne peux non plus pas adhérer aux propositions du PS qui n'en finit pas de résoudre ses contradictions vis à vis de l'entreprise. Il faut alléger l'entreprise des charges qui pèsent sur elles par un déplacement fiscal vers les individus. La position du PS vis à vis de la TVA sociale est emblématique d'une gauche qui n'a pas pris la mesure de la mondialisation des échanges, qui vit dans le passé. Elle reste anti-patron de n'avoir pas encore digéré l'utopie d'une société sans hiérarchie, c'est à dire d'une société sans capacité de décision. Avec une telle philosophie politique archaïque, comment pourrait-elle réformer les retraites qui en ont pourtant besoin? Comment pourrait-elle réformer le financement de la santé? Peser ainsi sur le travail alors que moins d'une personne sur deux y contribue, c'est se condamner à perdre encore des emplois et se fermer la porte d'une véritable social-démocratie partagée, assise sur une assiette large de contribuables.

    Que feront les écolos? Vont-ils aussi se ruer sur l'entreprise avec un tropisme fiscal décalqué de la gauche?

    Je demande aux patrons de gauche, ceux qui se défoncent pour l'emploi digne et durable, qui savent que la prise de décision est indispensable à tout groupe, de se révolter contre cette classe politique de gauche qui les amalgament avec les eaux troubles financières. Il faut fermer le casino des jeux spéculatifs, mais on a besoin d'investissements. Prendre aux riches pour donner aux pauvres est une fausse piste, une piste victimaire de gauche, il faut empècher les riches de plumer les pauvres et agir à la source. Alors pour qui voter quand on est un patron de gauche aujourd'hui?