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2010, cap Ecologie?

2010 sera-t'elle marquée par un changement de cap? C'est le souhait que je formule, mais pour changer de cap, il faut avoir une idée d'où on veut aller. Les contraintes ne suffisent pas à définir un projet, mais elles le délimitent. Les contraintes écologiques (changements climatique, pollutions, eau, vent), la raréfaction des ressources minières (tous les métaux) et la poursuite de l'expansion démographique  vont peser de plus en plus lourd dans les choix. Il n'en demeure pas moins que nous avons besoin de rêver. Nous avons besoin de rêver que les rapports de domination seront abolis ou du moins qu'ils pourront être confinés à la stricte nécessité fonctionnelle. Nous avons besoin de rêver à un avenir meilleur, ou au moins à un avenir. Nous avons besoin de rêver que nous sommes plus qu'une simple mécanique sophistiquée.

L'écologie peut à la fois se décliner et faire sens sur tous les plans. Elle peut se décliner sur le plan pratique au moyen de pratiques durables. Elle peut se décliner sur le plan idéologique, nous éloignant ainsi des notions simplistes du profit. Elle peut se décilner sur le plan spirituel, nous rapprochant de notre berceau naturel. Elle incarne par essence des notions de partage et de solidarité.

Il est pourtant possible que l'écologie soit le support de rapports de dominations féroces. On peut imaginer un développement de l'autorité, faute de temps, afin de faire face aux défis qui nous attendent. On peut imaginer un mariage des valeurs capitalistes usuelles et de la production écologique. On peut imaginer des dictatures vertes, avec une empreinte écologique moyenne par habitant compatible avec la biocapacité, comportant une classe dominante tyranique et le reste de la population réduite à la misère. L'écologie n'est pas un gage de démocratie et de liberté, Luc Ferry avait même prédit que l'écologie politique était contraire à la démocratie (Le nouvel ordre écologique). Bien que je ne partage pas sa thèse parce que l'écologie politique peut être mise en débat démocratique, comme tout choix politique (c'est à dire comme tout choix collectif), il n'endemeure pas moins que les options autoritaires sont possibles et d'autant plus probables que nous laissons les contraintes s'amplifier.

Si nous voulons garder un peu de place au choix et à la démocratie, mon voeu pour 2010 et les suivantes est que l'écologie s'épanouisse dans la douceur et l'intelligence avant qu'elle ne le fasse dans la douleur et la brutalité.

Commentaires

  • Bonne année à toi !
    Paix et santé d'abord...

  • l'écologie peut être politique, et pour moi tel que je conçoit le monde pour mes enfants, elle doit être politique pour porter et faire avancer les projets lois et autres.

  • A Lau,
    Bienvenue.
    Oui, je suis d'accord avec toi, mais si on s'y prend trop tard, il faudra faire très rapidement des choix et on peut alors ouvrir la porte à des régimes autoritaires. L'écologie n'est pas un gage de démocratie.
    On va voir aux régionales, mais on dirait que ça avance.

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