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  • On n'arrête pas le progrès, il se cassera la figure tout seul! Il n'y en aura pas pour tout le monde.

    On n'arrête pas le progrès, mais on peut peut-être le ralentir et le faire virer quand il se dirige tout droit dans un mur, tenter de passer du jetable au durable? Enfin, ce n'est pas certain qu'on y parvienne si on se place du simple point de vue des ressources minières, (stats US). En effet la plupart des métaux que nous utilisons vont venir à manquer dans quelques années à quelques dizaines d'années. Le calcul très simple qui permet de l'affirmer consiste à diviser les ressources minières connues par l'exploitation et la consommation actuelle (D'après terre sacrée).

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    Si on ignore tout des matériaux, on imagine que les scientifiques vont bien nous trouver une solution de remplacement et qu'on nous fait le coup depuis déjà bien longtemps avec le pétrole et que la date de fin du pétrole est sans cesse repoussée. Et puis avec l'énergie, il y a toujours les ressources alternatives qui se mettent place. Oui, sauf que les minerais dont il est question ne sont pas remplaçables. quand on aura épuisé les mines de cuivre (et aussi celles du Zinc, du Nickel, de l'Or, de l'Argent, du Lithium, de l'Uranium....), il n'y aura plus que le recyclage et là on est très loin du compte. Les données sur les ressources disponibles sont plus ou moins contestables et le calcul simpliste ci-dessus l'est aussi mais il est toutefois assez juste pour saisir ce qui nous attend, et dans pas longtemps. Il faut des dizaines d'années pour mettre en place les nouveaux objets qui seront pensés avec la rareté des métaux qui se dessine, pour mettre en place les filières de recyclage (on a quand même commencé il y a quelques années). Si on compte extraire les minerais pauvres il va falloir dépenser une énergie considérable alors que nous aurions besoin de la réduire. On le voit, l'étau se resserre et au passage on entrevoit aussi les secteurs qui vont se développer et là où il faut investir (et malheureusement là où les tractations spéculatives bullogènes se sont inévitablement reportées).

    Pour le moment, nous sommes dans une période où il faudrait mettre le paquet pour éviter le mur qui arrive à toute allure et nous sommes encore à nous poser des questions. C'est que la crise industrielle qui se profile fera apparaître la crise financière actuelle comme une broutille. Elle entraînera dans son sillage une crise économique sans précédent, une crise sociale et enfin une crise sociétale dont on ne sait mesurer les conséquences.

    Il me semble que le sommet de Copenhague s'oriente vers un échec dont on peut entrevoir les raisons profondes. Les pays émergents ne veulent pas voir leur développement se briser sur de vertueuses raisons écologiques, d'autant plus qu'il se joue en arrière plan des questions de domination et de vieilles rancoeurs néocolonialistes mal digérées. Les pays développés veulent pouvoir continuer à avoir un accès bon marché aux ressources, et en particulier aux ressources minérales. Tout du moins veulent-ils en garder le contrôle, montrant par cette attitude que le changement de mode de vie et de modèle économique pourtant inéluctable ne se fera pas sans douleur. La planche de salut du green business portée haut par Arnold ne peut que se révéler un leurre parce que la mise en place des green technologies selon ce plan est extrêmement dévoreuse en matières premières. Il n'y en aura pas pour tout le monde et la loi du plus fort se fera entendre, voilà qui pourrait brosser une des teintes de la toile de fond d'un échec annoncé.