Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Et les grecs? Et les romains? Et les arabes?

Même Régis Debray dit qu'il assume sa culture Judéo-Chrétienne. Ce qui m'étonne c'est que l'héritage Grec que nous avons reçu grace aux Arabes au travers de nos abominables croisades vers l'an Mil passe toujours aux oubliettes. Aristote, Platon, Socrate pour ne citer que ces trois immenses philosophes ont pourtant été à l'origine du développement de la raison, des philosophies prérévolutionnaires, les lumières comme ils se sont appelés, la séparation progressive de l'église et de l'état (Victor Hugo vers 1850 suite à la révolution de 1848 avec cette déclaration "l'état chez lui, l'église chez elle" ) et enfin la loi de 1905 consacrant cette séparation.

L'héritage romain n'est pas moindre avec notre centralisation et nos préfectures, a tel point que les autonomistes bretons, devenus rares il est vrai, appellent l'état français l'ordre romain et rêvent d'en découdre avec les préfets et les préfectures.

D'autant que l'héritage chrétien a été sérieusement bousculé au cours du temps. Si l'origine chrétienne signe la fin du bouc-émissaire sacrificiel (Selon René GIRARD) et l'origine de la réflexivité (JC, au travers de son propre sacrifice injuste aux yeux de tous, nous tend un mirroir et nous dit de d'abord regarder en nous pour chercher la solution à nos problèmes, rejoignant par là le fameux "connais-toi toi-même" (c'est à dire maintenant et avec ton propre regard) de Socrate, repris depuis par FREUD et plus récemment par Jiddu KRISHNAMURTI), il y a belle lurette (vers Saint Paul semble t'il si on en croit Michel ONFRAY) que l'église (au moins la catholique) s'est détournée de la parabole de la paille et de la poutre, sauf dans le non sens masochiste de la flagellation. Au message simple et toujours vérifiable de JC: la vérité c'est maintenant, c'est le réel (donc inaccessible à nos représentations toujours carricaturales et figées, situées dans le passé, toujours en retard et imparfaites), s'est substitué un message de domination d'une vérité indiscutable et brutale imposé par une secte qui a réussi (du point de vue de la domination sociale mais pas du point de vue de la libération spirituelle).

Il me semble donc légitime de considérer que notre culture est plus largement Judéo-Gréco-Romano-Arabo-Chrétienne que Judéo-Chrétienne. Et au passage, j'ai oublié les celtes qui étaient, entre autres, des maîtres dans l'art d'inventer des machines et de jouer du ouinouin!

Commentaires

  • C'est un point de vue honorable.
    On peut aussi dire que les juifs, dont tous les écrits sont repris par les chrétiens jusqu'à il y a 2000 ans environ, avaient commencé à réfléchir à la question "qui suis-je, ou erre-je ou coure-je" bien avant les grecs antiques.
    Ce qui est loin d'être faux !
    Notre héritage culturel.

  • D'accord avec toi sur la riche réflexion juive. Mais la recherche de sagesse hors de toute perspective divine est un héritage grec. Le progrès (le mythe du progrès) nous vient sans doute de là et d'un métissage avec l'idée d'histoire, de linéarité du temps, qui elle est plutôt juive. Donc un héritage Gréco-Judéo-Chrétien si on veut être plus complet.

  • Le progrès chez les grecs ? Tu es sûr ?
    Ils avaient plutôt une vision statique de l'Univers.
    Comme beaucoup d'autres y compris jusque chez le bouddhistes et les Taoïstes.

    Je crois que cette idée vient plutôt de Thomas d'Aquin (mais je me trompe peut-être et de cette idée très chrétienne de la rédemption.
    Ce qui a été la nouveauté philosophique de l'époque... mais c'était justement l'époque. Du point de vue des prémisces de l'activité laborieuse qu'on nomme "progrès".

    Parce que pour le vrai chrétien, l'unique fondement de la foi qui compte c'est pour la semaine prochaine : Pâques (chrétien, naturellement) !
    On est assez loin du mythe du progrès...

  • L'idée que je propose, c'est le métissage de la linéarité du temps (idée juive) dans laquelle peut se mouler celle du progrès (mais la pensée juive s'intéresse plus à la relation homme-Dieu qu'aux lois de la nature) avec une préoccupation, une réflexion hors de perspectives divines, la logique, la géométrie, la physique (elektron, atome) qui sont plutôt du côté de la philosophie grecque (qui par ailleurs a en effet une vision statique ou cyclique du temps). Bien entendu, si tu métisses les deux autres versants: temps cyclique et dialogue homme-Dieu, tu obtiens autre chose!

  • Ah ? Encore un OGM ? Tu métisses tout ça comment, mon ami ?
    Ce n'est déjà pas simple comme ça, alors les monstruosités perverses, je ne sais...

    Mais bon courage quand même !

  • Je suis plutôt d'accord avec la vision de Michel. L'héritage grec, dans tous les domaines, est incontestable. C'est même fabuleux.

  • Tiens, si je peux m'infiltrer dans cette conversation, je trouve que la "vision" du temps par l'Occident et l'Orient, laisse place à la pensée.

    En Occident, comme le rappelle Michel, nous avons une vision linéaire au temps. Un début et une fin.
    Ce qui porte à rendre cette fin souvent tragique et/ou douloureuse.

    En Orient, ils ont une vision circulaire du temps. Donc la fin échappe au tragique, puisque tout est un éternel recommencement. Il n'y a pas cette notion d'absence éternelle qui fait souffrir ceux qui restent.

    J'aime cette sagesse des Orientaux que je trouve particulièrement apaisante.

  • C'est bien vu, Jasmin !

    Mais c'est aussi la linéarité qui génère l'esprit "progrès".
    L'homme est tout petit-petit sur sa portion d'éternité linéaire.
    Il doit vivre comme si il disparaissait demain,
    mais pourtant faire les choses comme si elles étaient éternelles !

    Et c'est là la source du mieux, donc du progrès... occidental.

    Actuellement, je me frotte à ce problème : je suis mortel, mais discute pour être pris en tenaille par 2 personnes morales prises pour être éternelles (l'une c'est l'Etat, l'autre le Vatican...) car je suis tout petit au milieu.

    J'ai vu le "Vatican" qui a été emmerveillé par ce que j'ai fait pour cette affaire et "mon tout petit-petit" bout à moi (en l'espace de 19 mois).
    J'ai compris, pour avoir été scié sur le trottoir, que ce qui comptait pour eux, c'était d'avoir essaimé.
    Demain, je vois l'autre "éternité"... J'espère beaucoup pour pouvoir passer "entre le gouttes"... Je te raconterai ça, mais je parie qu'ils vont m'encourager à aller plus loin et plus fort !

    Parce que comme ça, ils n'auront pas à s'en occuper et pourront se redéployer sur autre chose.
    Mais pour le moment, je doute, d'autant que je suis assez mal entouré (pour devoir peut-être détruire les bases de ce que j'ai fait jusque là pour rebâtir sur des fondements plus solides et correctement faits pour le coup).
    Réponse demain : je te tiens au courant vendredi ici même !

  • Le Vatican ? Ca n'est jamais qu'un petit Etat avec tout ce qu'un Etat peut produire : du bien et beaucoup de mal.
    Ca n'a rien à voir avec une philosophie quelconque.
    Je l'ai personnellement fort bien connu à travers l'affaire du Banco Ambrosiano dans laquelle le Vatican était impliqué jusqu'au cou. Pas très joli.

    Pourquoi parles-tu de "portion d'éternité linéaire" ?!
    Si tu vois une "éternité" linéaire, comment peux-tu l'associer à une "portion" ?

    "L'homme doit vivre comme s'il disparaissait demain".
    Ca, c'est TA conception des choses.
    Quel avenir !

    Il ne faut pas faire un amalgame entre spirituel et matériel.

  • @i2 et Jasmin,
    ça alors, vous êtes tous les deux des initiés du Vatican? Pour ma part, j'ai dû me lever de bonne heure pour ensuite faire la queue et enfin accéder à la chapelle sixtine toute éclaboussante de couleur vives d'une éternelle fraicheur, témoignage coloré d'un amalgame entre matériel et spirituel comis par les gamins parfois quasi-centenaires qui président ce luna park Saint. J'ai pu voir que les gardes Suisses ne me laisseraient pas entrer comme ça dans les jardins qu'on aperçoit du musée sixtin, c'est que je ne suis pas dans les petits papiers du Saint Père!

  • Eh bé ! Rassure-toi, Monseigneur Marsinkus (l'ex grand argentier du Vatican) ne me ferait certainement pas l'honneur d'une visite colorée.
    Pour tout te dire, en matière de Vatican, je ne connais, bien modestement, que certaines pratiques mafieuses liées à l'affaire du Banco Ambrosiano. (début des années 1980).
    Monsignor a d'ailleurs été condamné a de la prison ferme entre autres. Mais Dieu sait pardonner à ses brebis égarées.
    (i2...va pas aimer)

    J'ai adoré parcourir Dan Brown qui nous fait découvrir les lieux d'une façon plutôt mystérieuse. Excellent.

    Sinon pour le patrimoine, c'est du Grand Art !

  • Bon ! @ Jasmin et Michel : Que des bonnes nouvelles pour ce jour.

    1 - j'ai trouvé l'astuce qui va me permettre de ne pas avoir à détruire ce sur quoi je comptais avancer, malgré mon entourage à la kon : je respire un grand coup !
    Confirmation il y a une heure des services fiscaux concernés !

    2 - L'autre "éternité" (une municipalité), non seulement adoube ce que j'ai fait depuis 19 mois (avec les vives félicitations de l'élu du peuple), mais adouble le projet de piquer une partie du foncier "à l'éternité vaticane" pour avancer (un ordre écclésiastique régulier qui était volontaire en applauddissant des deux mains pour me le céder), mais en plus me soutient et va jusqu'à me proposer de multiplier mes structures à la "petites enfances"... pour pas un rond !
    J'aime ce genre de plan : car je sais faire !

    3 - Non seulement ils en redemandent, mais en plus ils sont pressés : je la trouve excellente !
    On va finir par dépasser tout le monde en moins de temps que je ne le pensais, à partir d'une structure qui perdait du pognon gros comme elle !

    Conclusion : il faut continuer de faire rêver les gens, et je vais enfin pouvoir me rémunérer et préparer mes rentes de survie pour ma retraite (bien maigre jusque là), le tout dans la parfaite légalité !
    Des fois, je suis génial, mais ne le répetez pas, SVP.

    Pour le reste, Jasmin... Quand je parle de "portion d'éternité", c'est parce que l'Univers, il a commencé bien avant moi (environ 13,5 milliards d'années) qu'il finira bien après moi (environ 35 à 40 milliards d'années si c'est un univers plat ou ouvert : on n'en sait trop rien aujourd'hui).
    Si tu compte en journée, et que "l'éternité" était 00 h 00 et que tout sera éteint à minuit, il est 6 heures du matin et 28 minutes et 48 secondes.

    Notre soleil s'est allumé il y a à peine 2 heures et 52 minutes et 48 secondes.
    Le premier hominidé s'est mis sur ses pattes arrières, il y a environ 1 secondes et 78 centièmes...
    Et toi comme moi, au mieux vivrons "notre petite part d'éternité" (notre segment en quelque sorte, celui dont tu parles) 1,728 dix millième de secondes...
    Pas grand chose au final, même si ça te parait long !
    Alors revenons à une mesure... dans la mesure et restons humble, tout au plus.

    Enfin, vous avez bien de la chance d'aller à Rome, tous les deux. Je n'ai jamais pu. Et je ne sais même pas si ça me tente.
    J'aime trop mes châtaigniers qui portent chacun un surnom et qui me regardent comme moi je peux regarder un chiot dont je sais qu'il deviendra chien et que j'aurai vraisemblablement à enterrer (ou brûler le cadavre).
    Humilité, vous dis-je... humilité de la condition humaine.

    Biz à Jasmin

  • Super i2 ces nouvelles! Tu risques de devenir plus célèbre que Martin Hirsch! Attention, le succès est très dangereux pour les sensibles comme toi.

  • Tu sais Michel, pour vivre heureux, il faut vivre caché !

    Regarde bien des choses dont il est relaté dans la presse, même spécialisée (en économie : c'est ma tasse de thé, les pipols, je n'y comprends rien). On ne parle jamais que de gens qui ont de gros problèmes, même quand ils disent que tout va bien et que ça uira encore mieux demain !

    Non pas qu'ils mentent effrontément, non, ils sont persuadés de ce qu'ils disent.
    Mais de tous ceux dont on ne dit rien, absolument rien, c'est que ça roule : L'humanité sera en harmonie avec sa condition humaine que quand l'Histoire s'arrêtera (ou sommeillera) !

    Alors je t'ai informé de mes "petits bonheurs" d'avoir raison, uniquement parce que je l'avais promis avant et que j'ai eu très peur de m'être trompé lourdement peu avant : le trac sans doute, plus le propos sur les urgences à régler toujours et toujours, des çonneries d'autrui...
    J'avais peur, d'autant que ça pouvait entraîner dans la chute la vie d'autres personnes qui me faisaient confiance et à qui je ne dois rien, sinon que d'être le chef... au moins provisoirement !

  • Je suis vraiment très content pour toi et ceux qui t'ont fait confiance.

    La remarque que je faisais à propos du succès, je l'ai souvent faite. Le succès peut être très déstabilisant, c'est connu, beaucoup d'artistes qui ont du succès se trouvent déboussolés et ne s'en remettent parfois jamais.
    Pour les Pipols, j'y connais rien non plus, mais j'ai bien l'impression que c'est un monde autonome avec paparasites, c'est une sorte de tragi-comédie très agitée qui vit de scandales.

  • ...une sorte de tragi-comédie... T'es sûr Michel ?

    J'opte plus délibérément pour une "médiocrité" animée de scandales.
    Je me demande toujours pourquoi les gens se passionnent avec autant d'énergie pour la vie des autres ?
    La leur est-elle donc si fade, ou inexistante ?
    Mais quand je dis 'passionnent", c'est trop excessif.
    Ils ne se passionnent pas, ils ingurgitent seulement jusqu'à plus soif, du prédigéré parfois nauséabond.
    Et ils sont nombreux à en redemander. Le pire : ce phénomène prend de l'ampleur.

    C'est affligeant.

Les commentaires sont fermés.