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Jean BOISSONNAT et la flexsécurité

Vers 1995, Jean BOISSONNAT rendit un rapport commandé par le commissariat au plan et dont le thème était le travail vers 2015. Le contenu de ce rapport est de plus en plus d'actualité. En effet, il propose un contrat d'activité qui pourrait être une réponse très pertinente au problème du chômage et des manques de main d'oeuvre dans certains secteurs. Il s'agit en quelque sorte d'une proposition de "flexsécurité" à la Française (et au Français aussi!).

Ce document de seulement 4 pages est toujours disponible en ligne à l'adresse suivante:

Contrat d'activité de Jean BOISSONNAT

Bonne lecture

PS: Voici en lien une critique argumentée du modèle Danois dont on s'inspire souvent comme exemple de flexsécurité. Si je défends le bon sens que sous-tend l'effort d'association de la flexibilité et de la sécurité, la proposition que je formule est bien différente du modèle Danois et a été élaborée à partir de notre société Française et de son pacte social tacite.

Commentaires

  • La duperie du modèle danois

    Vu sur le site
    http://www.actuchomage.org

    Danemark et chômage : le modèle danois n'a aucun mérite

    En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d'un taux officiel de 6,38 %. La tromperie est dévoilée.
    Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n'aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l'essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.

    Si de plus la France avait eu recours à la même proportion de préretraites que le Danemark (6,78 % de sa population active), le chômage réel aurait entièrement disparu et beaucoup d'emplois à temps partiel seraient redevenus des emplois à temps plein.
    Inversement, si la population active du Danemark avait augmenté dans la même proportion qu'en France (+12,1%), tout en créant aussi peu d'emplois (43 600 en quinze ans), le nombre de chômeurs aurait augmenté de 372 500 et le taux de chômage réel serait devenu 24,0 % de la nouvelle population active (après son augmentation).

    Comme l'on voit, le succès apparent du Danemark ne doit rien à la flexicurité, mélange de flexibilité et de sécurité (discours bien connu). En fait, le modèle danois n'a aucun mérite pour résoudre le problème du chômage, une fois enlevés les artifices qui cachent le chômage réel et encore moins en tenant compte de la démographie de l'emploi.
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    Au Danemark en 2004, pour un nombre officiel de 176 400 chômeurs, 268 300 personnes étaient enregistrées dans les "mesures de marché du travail" (labour market policy measures), des préretraites pour l'essentiel.. Le chômage réel était donc de 444 700 personnes.
    La population active étant de 2 766 300 personnes, le taux de chômage officiel était de 6,38 %. Mais, en réintégrant les 268 300 faux inactifs (préretraités ...) dans la population active, celle-ci devenait 3 034 600 personnes et le taux de chômage réel 14,65 %. Ce taux est un minimum, car ne prenant pas en compte les "invalides" pour raisons sociales.

    En France en 2005, pour 2 420 000 chômeurs au sens de l'Anpe (catégorie Defm 1) et 2 717 000 chômeurs au sens de l'Insee, le nombre réel de chômeurs en équivalent temps plein était de 4 092 000, soit un taux de chômage réel de 14,53 % (compte tenu de la correction sur la population active) . Pour rester comparable aux données danoises, l'équivalent en chômage des emplois à temps partiel n'est pas pris en compte ici.
    Voir l'article "Chômage officiel et chômage réel (2005)" sur le même site http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel2005.htm.
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    Le modèle français est le plus honnête en matière de chômage, ou le moins habile pour en cacher l'étendue, comparé au modèle danois, anglais ou hollandais. Le recours aux préretraites massives est utilisé au Danemark, l'invalidité pour raisons sociales (sans réelle invalidité médicale) est la mesure principale en Angleterre (Royaume-Uni) et aux Pays Bas, ce qui n'empêche pas l'utilisation d'autres mesures pour cacher l'importance du chômage. Dans ces trois pays, le chômage réel est de deux à trois fois plus important que le chômage officiel et se trouve comparable au chômage réel en France.

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    Enfin, le Danemark produit et exporte du pétrole et du gaz, ce qui arrange beaucoup les finances publiques et permet de payer un nombre considérable de préretraites pour faire baisser le chômage apparent en diminuant la population active.

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    Voir http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm

    pour un document trés complet et de grande qualité, avec des tableaux statistiques et les sources utilisées. D'autres aspects y sont aussi abordés : indemnités de chômage, coût du travail, durée effective du travail.

    > En effet, cela vaut vraiment la peine d'aller voir le document original car tout est bien expliqué avec des informations sérieuses et issues des sources officielles (citées). Le texte peut être imprimé avec tous les traitements de texte (rtf)
    .

  • Vu sur le site http://www.actuchomage.org

    Gains de productivité du travail, durée du travail, chômage

    Au lieu de réduire la durée du travail, comme dans les années 1970, les gains de productivité du travail ont conduit à un chômage très important, parfois caché en mettant plus de la moitié des chômeurs en invalidité (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark).

    Les gains de productivité permettraient de réduire à quelques heures par semaine le travail nécessaire pour bien vivre, à condition de changer de modèle de société et de supprimer toutes les productions inutiles (par ailleurs nuisibles à l'avenir de la planète, donc au notre et à celui de nos enfants).

    Voir cet article :
    Gains de productivité du travail - 1997-2003

    http://travail-chomage.site.voila.fr/produc/gain_productiv.htm

    En France, la productivité du travail a augmenté de 17,22 % en sept ans, pour l'ensemble de l'activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d'emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d'emplois entre secteurs d'activité, le nombre d'emplois aurait augmenté de 4 284 500. Le chômage réel aurait beaucoup baissé.

    D'autres articles intéressants sur le site

    http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm

    comme "Des mythes autour de l'emploi",
    "Chômage officiel et chômage réel en 2005",
    "Le modèle libéral britannique : emploi et chômage" ....

    Bonnes lectures, cela aide à réfléchir.

  • Le modèle danois est sans doute à l'origine de la popularité du principe de flexsécurité. Les études économiques sur le modèle danois semblent montrer ses limites et j'approuve qu'il soit ainsi critiqué. Toutefois, l'idée de combiner flexibilité et sécurité semble intéressante. La flexibilité est un gage d'adaptation et la sécurité permet de faire des projets et de sortir de la hantise de la pénurie de subsistance. La proposition de Jean BOISSONNAT et celle que permettrait le projet développé dans ce blog sont bien différentes du modèle danois. Un peu de courage pour lire et comprendre cette proposition!

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