Economie plurielle: sortir du bricolage ou devenir de faux esquimaux?
Depuis les années 90, le concept d’économie plurielle se (re)développe et donne lieu à débat Jean-Marie HARRIBEY-2000, Pilippe CHANIAL et Jean-Louis LAVILLE 2001, Université Québecoise, Louis FAVREAU. Il s’agit la plupart du temps de développer une « économie solidaire » à côté de l’économie marchande et des services publics. Je vais tenter de définir pourquoi nous avons absolument besoin de développer une économie solidaire et plurielle et faire une proposition pour sortir du bricolage.
Tout d’abord, pourquoi avons-nous besoin de développer une économie solidaire et sur quel domaine d’activité ? Il faut dégager une nécessité profonde, non liée à la conjoncture économique défavorable actuelle pour développer une économie solidaire. Je vois cette nécessité en ce qui concerne la prise en charge des personnes dépendantes (enfants, personnes âgées, handicapés). Il n’y a guère que les Esquimaux vivant dans des conditions très rudes pour pouvoir justifier la nécessité de l’abandon, d’ailleurs consenti, des personnes âgées sur la glace et sans doute de l’euthanasie des handicapés. Notre richesse économique est telle que nous avons l’absolu devoir de prendre en charge le mieux possible les personnes dépendantes, il en va de notre humanité. Nous ne pouvons tolérer de laisser cette prise en charge soumise aux aléas du marché et de la bourse. Voilà, à mon sens, un domaine d’activité qui répond indiscutablement à la nécessité de créer une économie solidaire. Il faut remarquer que ce domaine a surtout un besoin de temps consacré à s’en occuper, et le temps est la ressource dont nous disposons le plus. De plus cette ressource est disponible partout en proportion du besoin.
Note un peu plus développée dans: économie plurielle